Le mouton sur toutes les lèvres

Depuis deux, trois mois le problème numéro un des algériens, c’est le mouton de l’Aïd …le problème était encore plus pertinent quand les pouvoirs publics ont décidé de recourir à l’importation massive du mouton, une façon de casser les prix et barrer la route aux éleveurs, aux maquignons et aux cupides marchands de bestiaux. Vous allez peut-être sourire «jaune» d’étonnement, si je vous disais que le secteur de l’élevage, du commerce des bestiaux et des aliments du bétail possède lui aussi ses gangs maffieux et ses réseaux dont «la compétence» s’étend parfois au-delà du territoire national. Recourir à l’importation, c’est la bonne voire la meilleure des solutions afin de réduire l’influence de ces gangs sur le marché. Le mouton qui faisait l’année dernière sept et huit millions de centimes; il ne va guère dépasser les cinq millions. Ne vous inquiétez pas, surtout, au sujet des éleveurs. Ces derniers, s’ils gagnent pas beaucoup, vont gagner quand même …le peuple algérien très satisfait de ce recours à l’importation afin de casser la cupidité effrénée des «mouallas», il souhaite que ce genre de mesures soit généralisé à d’autres secteurs. Par exemple celui des poissons. Qui aurait un jour imaginé que la sardine (bien dire la sardine) deviendrait un produit de consommation de luxe, rappelant le luxe de la crevette royale, pratiquement insaisissable pour le citoyen ordinaire. Pourquoi ne pas signer des contrats longue durée avec des pays réputés par leur abondante production halieutique, comme la Mauritanie, par-exemple ! Ce secteur est resté malheureusement prisonnier de la volonté des gangs ayant main basse sur cette activité. Si l’Etat ne s’engage pas corps et âme, menant d’une main de fer contre cette situation, les aboutissements ne seront pas positifs. Et puis, tous les secteurs économiques de la république sont minés par ce fléau qui a esquinté l’économie nationale. Il ne s’agit pas de mener une croisade manu militari, mais uniquement faire appliquer les lois et les règlements en vigueur dans ce pays… par exemple, cette mesure d’importation du mouton vivant, ne va pas uniquement participer à casser les prix et réduire les maquignons à leur juste volume, mais également, elle va permettre d’éviter une plus grande saignée du cheptel national causée par la consommation quotidienne de la viande. Le cheptel national ovin, bovin, caprin et camelin est un trésor appartenant à la nation. C’est une richesse qu’il ne faudrait pas laisser s’épuiser… la solution, c’est de continuer les opérations d’importation du mouton vivant, même hors de l’Aïd.. Cette dernière serait nettement meilleure que l’importation de la viande fraîche.


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