Ecrire pour informer, écrire pour manipuler

La presse, comme tout autre métier, possède une face et un revers de la face. Le côté face, c’est l’aspect officiel, consistant à informer ses concitoyens du pays et parfois ceux des autres contrées. Le côté revers, c’est quand l’information est manipulée à des fins malintentionnées, visant à tromper celui ou ceux qui «consomment» ces informations. Ainsi, l’information est devenue une redoutable arme à double tranchant. Et, comme les esprits maléfiques ne manquent jamais dans les sociétés de l’espèce humaine, il a fallu donc mettre des dispositifs administratifs et juridiques afin d’éviter les excès et freiner les esprits zélés. Où sommes-nous en vérité? Loin de tout idéalisme saugrenu, la manipulation est une mauvaise chose mais c’est une réalité avec laquelle il faudrait s’adapter. C’est le bras droit de la politique et son image fidèlement reflétée. Quand la politique est l’art du possible, de la tromperie, des coups bas, la presse pourrait facilement être ceci comme elle peut être cela. Et bien par rapport à nos confrères du tiers-monde, nous en sommes les phares et nous nous donnons le droit de les regarder avec condescendance. Par contre, par rapport aux normes exigées par une authentique presse du 21ème siècle, chez des gens qui vivent réellement dans ce siècle, nous pouvons dire et sans avoir la moindre honte que nous sommes le dernier wagon du train. Bien que nous faisons partie intégrante de ce train. Cette presse et en dépit des hauts et des bas, rencontrés à chaque coin et dans chaque recoin, elle fait de bonnes choses. Ce ne sont pas des miracles mais ne serait-ce que ce sont de bonnes choses pour lesquelles cette presse devrait mériter un grand hommage, en cette Journée mondiale de la presse. Le fait que l’on est là, sur place, en train d’abord de s’adonner patiemment au métier consistant à informer ses respectables concitoyens et en même temps, lutter opiniâtrement, contre les embûches à caractère socioprofessionnel, rencontrées chemin faisant. Nous saisissons, toutefois cette occasion afin de lancer un appel à la tutelle en vue d’ouvrir un débat national sur la presse et le secteur des médias d’une manière générale. Cette presse est composée d’une armada de journalistes et des professionnels du métier de la presse qui sont, jusqu’à preuve du contraire, des citoyens aussi algériens comme les autres. Pourtant, le pouvoir en place, quelle que soit sa nature, il aurait toujours besoin de la presse, afin de véhiculer son image de marque et ses fracassantes idées… Disons même son tautologique discours… Y aurait-il de la manipulation de la presse algérienne …Sans faute: oui! Malheureusement, cette dernière exprime la réalité vécue …Elle reprend fidèlement les luttes et les conflits idéologiques existant dans la réalité. Celui qui possède un journal, serait en possession d’une arme redoutable. Ainsi, il est mis sous le «focus» d’une loupe.


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