Il aurait fallu cela, depuis longtemps! Mais, mieux vaut tard que jamais! Les réseaux maffieux de la contrebande, de la spéculation et le marché parallèle avaient causé beaucoup de torts au pays et au peuple, voire à l’économie nationale. C’était tout un système destructif qui échappait à l’autorité de l’Etat et aux mécanismes de contrôle, particulièrement, le fisc. C’était un système trabendiste qui amassait les milliards, sans pour autant être soumis à aucune obligation. Le mot de passe dans tout ce grand circuit, c’était: la corruption, la phrase magique «sésame ouvre toi». C’était parce que tout le monde trouvait son compte dans ce foutoir, que ce n’était pas la peine de parler de ça. Corrompus et corrupteurs vivaient dans une parfaite entente. L’un d’eux commettait les grands torts à l’égard de l’économie nationale, le second le couvrait, en lui trouvant des subterfuges vis-à-vis de la loi et des règlements. Donc, les trabendistes n’avaient jamais agi, sans de sournoises complicités, anguille sous roche, à l’intérieur de quelques administrations. Ainsi, l’on s’était tout le temps retrouvé, face à des grandes difficultés dans la lutte contre les activités économiques illégales. C’est-à-dire que même si l’Etat avait réussi à réaliser des grandes performances sur le plan de la lutte, il resterait toujours et toujours beaucoup à faire là-dessus. Nous ne sommes pas devant quelques cas isolés qui font l’exception, par rapport à l’ensemble …Nous sommes, à vrai dire, devant un phénomène qui s’était érigé en amont et aval où presque tous les secteurs seraient contaminés par ce mal. Il n’y a pas un secteur qui aurait été sauvé de «la main magique des prestidigitateurs ». Chaque secteur se serait doté d’un groupuscule maffieux qui agit contre les lois et les règlements de la République dans la mauvaise intention de s’enrichir illégalement… La gravité de ce genre d’économie illicite, ce n’est pas parce qu’elle touche uniquement le pouvoir d’achat du citoyen. Cependant, elle finira avec le temps à causer la destruction progressive, mais inévitable de l’Etat. La solution, c’est quoi alors? C’est instituer l’Etat de Droit où la loi est la maîtresse de la situation. Début des années 1990, l’on avait un engouement irrésistible pour la libéralisation de l’économie, parce qu’on croyait que le socialisme en était responsable du marasme économique, de l’époque. Oui, certes l’économie libérale est la meilleure option, mais sans un Etat de droit, ça devient de l’anarchie …et, justement c’est dans l’anarchie que fleurissent les trabendistes, les spéculateurs, les gangs de toutes espèces et leurs acolytes dans les administrations….