L'Etat veille aux prix

Le rôle de l’Etat dans la régulation de toute chose et de tous les aspects de la vie publique et privée. Le contraire ou le moindre relâchement, ça sera le foutoir. A condition que tout s’applique par le moyen des lois et des règlements. Justement, c’est ce qui distingue un État primitif, sans État et un État moderne, selon l’acception la plus en vogue. L’être humain de par sa nature et évidemment par ses grands défauts, est enclin à la cupidité, à l’égoïsme, à la possession outre mesure. Sans une autorité ascendante politique ou spirituelle qui devrait lui tracer les lignes à ne pas dépasser, l’être humain est prêt à tout. Donc, notre histoire de l’Etat qui devrait veiller à ce que les prix soient raisonnables, sinon ça sera la jungle, entre dans cet ordre des choses. C’est la raison, d’ailleurs, pour laquelle l’on s’interrogeait avec ahurissement : «où est l’Etat?» Quand l’on constate que chaque commerçant fait ce que bon lui semble comme si l’Etat n’existait pas ! Ou… n’existe plus !! Mais, finalement, est-ce que l’Etat veille sur les prix ? Oui, l’Etat est en train de faire ce qui est dans son pouvoir, seulement sur le plan pratique les choses n’inspirent pas d’optimisme. Les écueils sont nombreux, du fait de la nature et de la structure de l’administration algérienne, où malheureusement, le manque de sérieux fait gravement défaut… ajoutant à cela le grand mal de tous les Etats du monde : la corruption ! Dans la propagation de ce fléau dans les rouages de l’administration et même dans les esprits des gens, aucun projet ne réussit, que ce soit un contrôle soutenu des prix ou toute autre chose. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le train de toute action gouvernementale se déplace à la vitesse de la tortue. La lutte contre la corruption devrait précéder la lutte contre les réseaux de la spéculation, les pénuristes et ceux qui imposent des prix exorbitants et hors de portée des bourses des citoyens. L’Etat aura besoin d’une sérieuse et profonde réforme où la lutte contre la corruption, le pivot de tous les maux du pays, sera la cible numéro un à bannir afin de réprouver tout détracteur à ce sujet, l’on devrait avouer que l’Etat est en train de bouger, çà et là. Il y a un travail qui se fait sur le terrain …cependant, comme je l’ai signalé plus haut, la gangrène est plus forte, parfois semble-t-il inguérissable!!


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