Hamas prêt à une trêve de 05 ans…

Le Hamas a annoncé, samedi, être prêt à un accord prévoyant la libération en une fois de tous les otages israéliens retenus à Gaza et une trêve de cinq ans avec Israël, selon l’AFP. En parallèle, l'armée israélienne a poursuivi ses frappes, causant au moins 35 morts dans la bande de Gaza. Une délégation du Hamas, en discussions au Caire avec des médiateurs, a quitté la capitale égyptienne après des échanges «intenses». Le Hamas exige un arrêt total et permanent de la guerre, un retrait israélien, l’échange des prisonniers et l’entrée de l’aide humanitaire. Le Hamas «est prêt pour un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens), NDLR) en une seule opération et pour une trêve de cinq ans», a déclaré, sous couvert d’anonymat, un de ses responsables à l’AFP. «L'arme de la résistance n'est pas négociable et restera entre nos mains tant que l'occupation existera», a précisé Taher al-Nono, le conseiller en communication de la Direction du Hamas. Israël, de son côté, exige la libération des otages et le désarmement du Hamas. Les tensions restent vives, alors que les familles d'otages manifestent en Israël pour obtenir un accord. Au demeurant, les prochains jours seront critiques à Gaza, avertit l'ONU, alors que la population subit un blocus total, des violences croissantes et des besoins humanitaires explosifs. Jonathan Whittall, chef du bureau de l’OCHA à Gaza, décrit une situation catastrophique: hôpitaux débordés, pénuries de nourriture, d'eau, de carburant et d'équipements de secours, avec des civils piégés sans aucune protection. Il dénonce une atteinte grave à la dignité humaine et l'instrumentalisation de l'aide humanitaire. La faim et la malnutrition, notamment chez les enfants, augmentent dangereusement. L'ONU et ses partenaires réclament une levée immédiate du blocus, un cessez-le-feu, l'entrée massive d'aide humanitaire ainsi qu'une réelle responsabilisation de la communauté internationale. Lors d'un appel téléphonique mardi, Donald Trump a déclaré avoir demandé au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'autoriser davantage d'aide humanitaire vers Gaza, affirmant: «Il faut être bon avec Gaza». Trump, dans ses premiers commentaires publics sur la crise humanitaire, a souligné l'énorme besoin de nourriture et de médicaments dans la région et a assuré que cela serait pris en charge. Selon Trump, Netanyahu a bien réagi à cette demande. Depuis le 2 mars, aucune aide n’est entrée à Gaza, Israël conditionnant l’accès à la libération des otages par le Hamas. Pendant ce temps, l’armée israélienne prévoit d’intensifier son offensive contre le Hamas si les négociations sur les otages n’aboutissent pas. Samedi, au moins 35 personnes ont été tuées dans la matinée dans des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, selon la défense civile palestinienne dont dix dans le bombardement à l’aube d’une maison familiale de la ville de Gaza. Le sénateur américain Bernie Sanders a affirmé que ce qui se passe dans la bande de Gaza constitue un nettoyage ethnique et un crime de guerre, dans le contexte de l'agression sioniste en cours sur la bande depuis le 07 octobre 2023.


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