Peut-on résister aux avantages de la technologie ou carrément s’en passer quand il s’agit de la lecture? C’est dans ce contexte complexe que, entre autres thèmes, le festival de Sharjah tente d’expliquer intelligemment aux enfants, en mettant en exergue les dangers du monde virtuel (intelligence artificielle, réseaux sociaux et autres applications…) et, en face, en mettant bien en vue la valeur d’un monde réel, loin des écrans d’une tablette, d’un smartphone qui rompt tout lien avec soi. La tâche n’est pas aisée: car comment extirper un enfant de ses appareils électroniques où même les parents y sont engouffrés ?
Il faut sauver ce qui peut l’être, sommes-nous tentés de dire. Et pour y réussir, un tant soit peu, il faut «réinventer» chez l’enfant ce plaisir de lire «traditionnellement», certains, pour reprendre un terme lié à l’univers du computer, il faut «réinitialiser», «remettre à jour» l’esprit de nos jeunes, en les sensibilisant avec des arguments concrets, loin d’une «pédagogie» répressive et revoir une législation trop permissive où rien n’interdit d’utiliser un outil électronique, si ce n’est le contrôle vigilant des parents.
Encore, faut-il qu’ils aient les compétences pour le faire, devant les acquis technologiques de leur progéniture. L’artiste et créateur de contenu, Ali Tayfour, n’y va pas par quatre chemins pour attirer la sonnette d’alarme sur, à titre d’exemple, les innombrables vidéos suspectes, destinées aux adultes, balancées inexorablement sur Facebook, SnapChat et autres, mais accessibles aussi aux enfants et aux adolescents. Il faut, peut-être, toute une (nouvelle) «révolution» pour restituer son environnement normal à l’enfant, l’aider à prendre conscience de la réalité et lui éviter une «métamorphose» aux conséquences non souhaitables…
Festival international de la lecture pour enfants de Sharjah (E.A.U). Pour ne pas rompre avec soi-même…
- par C. B.
- Le 27 Avril 2025
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