L’Algérie opère un virage majeur en matière de politique sociale avec l’extension du congé maternité à 150 jours pour toutes les femmes actives. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a annoncé une réforme emblématique : l’extension du congé de maternité à 150 jours, contre 98 actuellement. Présentée devant la Commission de la santé et des affaires sociales au Parlement, cette mesure marque une rupture avec les pratiques passées. Elle s’inscrit dans une volonté assumée de placer la mère salariée et son enfant au cœur des priorités sociales de l’État. Ce projet de loi vise à offrir aux femmes actives un temps de récupération plus adapté après l’accouchement, tout en favorisant un environnement plus stable pour les premiers mois de l’enfant. Une réforme ambitieuse, qui illustre une nouvelle orientation des politiques publiques vers un soutien accru à la cellule familiale. Mais la réforme va plus loin : en cas de naissance d’un enfant atteint d’un handicap ou d’une pathologie grave, des prolongations exceptionnelles peuvent porter ce congé jusqu’à près de 11 mois. Présentée par le ministre du Travail, Fayçal Bentaleb, cette mesure dépasse les normes internationales et marque une volonté affirmée de soutien renforcé aux familles, en conciliant protection sociale, équité et humanité. La réforme du congé maternité en Algérie ne se limite pas à son allongement. Désormais, les nouvelles périodes seront intégrées au calcul des droits à la retraite, mettant fin à une inégalité longtemps dénoncée. Cette avancée permettra aux femmes d’éviter les interruptions de carrière souvent pénalisantes. En réduisant le recours aux arrêts maladie et en affirmant le droit à une maternité digne et mieux indemnisée, l’État envoie un message fort : celui d’une société plus juste, où la solidarité s’exerce pleinement au service des mères et des familles. Une réforme sociale majeure, aux implications profondes et durables.