Il aurait fallu, depuis longtemps, recourir à cette mesure expéditive et dissuasive, à l’égard de ces éleveurs qui, à chaque occasion de la fête du sacrifice, montraient leurs canines. C’était à cause des prix qui étaient surhaussés que pas mal de familles algériennes n’arrivaient pas à s’offrir un mouton, accomplir le sacrifice selon le rituel et ressentir ces bons moments de joie festive. Généralement, ce sont les enfants innocents qui sont très touchés par l’impact de cette privation. Ils seraient plus attirés par ces instants de l’achat du mouton, de son transport et son arrivée à domicile, puis par le rituel de l’égorgement. Ces scènes qui se passent en plein air, accompagnés de gaieté sans égale, sont plus frappantes dans les quartiers populaires qu’ailleurs où tout est cloisonné. C’est vraiment un événement qui reste gravé dans les mémoires des enfants. Donc, cette année, il est sûr que les familles, d’habitude privées de ce moment agréable, vont participer comme le reste des Musulmans dans le monde entier, à accomplir le rituel sacré qui remonte dans l’antiquité au Prophète Ibrahim -que la Paix soit sur Lui- ; c’est grâce, donc, à cette opération d’importation des ovins de grande envergure qui va, sans nul doute, casser les prix, permettant ainsi aux petites bourses d’espérer de vivre les joies de la fête du mouton. C’était bien penser de recourir à cette méthode, un peu brusque certes, mais elle reste quand même la meilleure possible afin de mater les cupidités effrénées des éleveurs, des maquignons et les gangs du cheptel …Nous souhaitons que ce genre de mesures adéquates soient généralisées aux autres secteurs, comme celui des légumes et fruits et surtout des produits halieutiques où la gangrène maffieuse sévissait, depuis belle lurette. Nous avons déjà suffisamment, parlé auparavant, sur cet espace médiatique réduit, au sujet de la nécessité que l’Etat doit s’éveiller de son long cauchemar, en reprenant les choses en main. Il devrait s’attaquer aux réseaux maffieux ayant une mainmise presque totale, par le moyen de la spéculation et la corruption, sur plusieurs secteurs vitaux, en rapport direct avec les produits de consommation de première nécessité… Ce sont eux qui avaient transformé la sardine d’un produit dont les prix étaient accessibles pour tous les citoyens, à un produit de luxe. Nous ne pouvons pas faire face à un ennemi extérieur, si nos arrières étaient piégés par des réseaux maffieux sans foi, ni loi, ayant le culte du sou.