Après l'Aïd, la vie reprend...

Ramadhan, ce mois sacré est aussi la période où la roue de la vie tourne au ralenti. C’est le minimum qui est réalisé par rapport au reste des mois de l’année. Et, c’est normal, le manque d’énergie, notamment, au commencement de l’après-midi. La soif, l’addiction à la cigarette, au café, au manque de sommeil à cause des longues veillées nocturnes, donc à cause de tous ces facteurs et peut-être d’autres, le citoyen passe la journée du jeûne presque en léthargie. Au fait, il n’y a que les commerçants, les plus avertis qui ne laissent jamais des opportunités aussi juteuses pour se faire du fric à gogo, quitte à oublier que l’on est au mois de la clémence et de la charité. Et ce, plus précisément à l’égard des pauvres et des démunis et Dieu seul sait combien ils sont nombreux. Vous avez tous vu ce Ramadhan, les commerçants, notamment, ceux des légumes et des fruits, comment ils se sont acharnés contre les consommateurs, au cours de la dernière dizaine du mois sacré où par exemple le prix de la pomme de terre avait atteint des records inattendus. Pendant les trois derniers jours du jeûne -par exemple-, la patate a été vendue au prix record de 200 DA /kg. Alors que, d’habitude et pendant les années passées, les prix des légumes et des fruits connaissaient des baisses spectaculaires, quand le Ramadhan tirait à sa fin. Voilà, après cette expérience, mi-figue mi-raisin, d’un mois. Maintenant, c’est le retour à la normale. La vie doit ainsi reprendre son rythme habituel et son cours ordinaire, à l’instar d’un fleuve qui coule sans fin. C’est la bataille de la vie qui consiste à lutter journellement, face aux contraintes qui en sont l’essence même de la vie. Quand j’avais évoqué, un peu plus haut la question des prix des légumes et des fruits, le dernier bastion de refuge pour les citoyens diminués, je me suis posé la récurrente et pertinente question! Où est passé l’Etat et ses pouvoirs publics? Comment un gang de mandataires semi-illettrés et de spéculateurs sans scrupules pourraient avoir l’audace de défier l’Etat avec sa redoutable puissance. Comment cet Etat pourrait-il se montrer dépassé par les événements, à cause d’une canaille de mandataires corrupteurs. Si nous sommes impuissants devant cette pègre de malfaiteurs, serions-nous donc capables un jour à repousser l’invasion d’une puissance étrangère ennemie?


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