Trump veut plus de pétrole!

Donald Trump a rencontré à la Maison-Blanche des dirigeants du secteur pétrolier et gazier, notamment de l’American Petroleum Institute «API», pour discuter de l'impact économique de l’industrie et de son rôle dans la sécurité nationale. La réunion a porté sur la politique énergétique visant à accroître la production, en réduisant les réglementations fédérales afin de stimuler les investissements et l’offre. L’administration a insisté sur la nécessité d’exploiter davantage les terres fédérales, notamment en Alaska, pour répondre à la demande et maintenir des coûts compétitifs. Le ministre de l’Intérieur, Doug Burgum, a annoncé une série de mesures pour étendre l’exploitation du pétrole et du gaz en Alaska, conformément à la politique énergétique de Donald Trump. Cette initiative vise à renforcer la production nationale, en exploitant davantage les terres fédérales. Un point de divergence entre l’administration Trump et l’industrie pétrolière concerne la politique tarifaire, notamment les nouvelles taxes sur les importations du Canada et du Mexique. L’API craint que ces mesures ne perturbent la chaîne d’approvisionnement et nuisent au libre-échange, essentiel au secteur. Le Canada reste un fournisseur clé avec 4,23 millions de barils importés par jour en décembre, tandis que le Mexique en fournissait 451.000. Par ailleurs, malgré les incitations gouvernementales, les producteurs américains restent prudents face aux fluctuations des prix du pétrole, ce qui pourrait limiter l’augmentation de la production. «Les sociétés pétrolières sont devenues plus sélectives dans leurs investissements, augmentant leur production à un rythme plus lent qu’auparavant, préférant se concentrer sur la rentabilité et la stabilité financière plutôt que sur une simple expansion». Le PDG de Chevron, Mike Wirth, a souligné que «la création d’un cadre législatif stable et prévisible est essentielle pour garantir des investissements à long terme dans le secteur» relaye «energynews». En effet, les contrats à terme sur le pétrole ont terminé en hausse vendredi 21, enregistrant une deuxième semaine consécutive de gains. Après une baisse matinale, les prix se sont redressés dans l’après-midi, soutenus par les tensions au Moyen-Orient et les critiques de la Chine contre les sanctions américaines visant une raffinerie chinoise. Les tensions géopolitiques persistent, notamment avec la promesse d’Israël d’intensifier la pression sur le Hamas. Les sanctions américaines contre une raffinerie chinoise, traitant du pétrole iranien, ont suscité la réaction de Pékin qui demande aux États-Unis de ne pas interférer dans ses relations commerciales. L’offre mondiale pourrait se resserrer avec ces nouvelles sanctions mais la compensation prévue par l’OPEP+ pourrait stabiliser le marché.


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