Pièces détachées automobiles, satisfaire déjà le marché!

L’Algérie accélère son industrialisation automobile, en lançant la production locale de pièces détachées. Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a officialisé l’achèvement de la première phase de structuration d’une filière nationale, marquant le passage de la théorie à l’action. La signature d’accords entre constructeurs et sous-traitants locaux vise à intégrer ces pièces dans les chaînes d’assemblage et à garantir leur conformité aux normes internationales. Un réseau de certification est en cours de mise en place pour assurer une production compétitive et réduire la dépendance aux importations, consolidant ainsi un écosystème industriel intégré. Adel Bensaci, président du Conseil national consultatif des petites et moyennes entreprises «CNCPME», a affirmé, ce jeudi, que le recensement des entreprises nationales spécialisées dans la fabrication de pièces détachées automobiles est en cours et que leur répartition sur le territoire est déjà établie. Invité de l’émission L’invité du jour sur la Chaîne 3 de la Radio algérienne, il a abordé les avancées récentes du secteur automobile en Algérie. Celles-ci font suite à la signature, mardi dernier, de plusieurs accords visant à renforcer l’industrie locale des composants automobiles. L’objectif est d’intégrer progressivement ces pièces dans la production nationale et d’accompagner les fabricants dans l’obtention des certifications et homologations nécessaires. Selon lui, la conformité des pièces de rechange servira non seulement pour la première monte qui constitue un marché en soi, mais permettra également d’assurer la sécurité sur les routes grâce à l’utilisation de pièces aux normes requises, sans oublier le volet exportation. Adel Bensaci souligne que la priorité doit être de satisfaire la demande locale avant d’envisager l’exportation qui doit être une étape logique et non un objectif initial. Selon lui, une entreprise sans ambition d’exportation à long terme risque de disparaître. Il a également précisé que le recensement des entreprises du secteur, initié par le ministre de l’Industrie, est en cours, notamment via le réseau «Bourse» dans l’Ouest du pays. L’enjeu principal reste l’identification des acteurs, certains fabricants étant découverts via les réseaux sociaux, faute d’être référencés officiellement. Mais en attendant que tout cela se concrétise et que cela avance, le retour à l’importation des pièces détachées apparaît comme une solution, les cadres juridiques étant déjà en place et de faire face à la contrefaçon des pièces détachées.


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