«Les soldats de la France coloniale ont exercé les pires méthodes de torture contre les prisonniers pour les obliger à parler ou par divertissement, selon les témoignages historiques. Des actes inimaginables et sans précédent". Dr Soraya Hossem/ univers d’Oran
Selon l’historien Pierre Vidal-Naquet, la torture sous différentes formes et méthodes a été pratiquée pendant la guerre d'Algérie sur les populations algériennes par les forces coloniales. Ces forces représentent, entre autres : l’armée française, l'OAS, les forces de police et de la gendarmerie, les barbouzes, dans des proportions qui concerneraient des centaines de milliers d'Algériens. C’est-à-dire, chaque Algérien qui était soupçonné de la moindre appartenance à la résistance pourrait facilement être invité chez Mme Gégène, afin de gouter les spécialités françaises en matière de torture électrique. Ce qui avait encouragé les français à faire de la torture un sport pour les tortionnaires, c’était en fait, le statut des Algériens qui étaient considérés comme des humanoïdes, pas du tout concernés par les chapitres de la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948, adopté par l’Assemblée générale de l’ONU. Le hic, c’est que cette historique Assemblée onusienne a eu lieu à Paris (au palais Chaillot). Une autre déclaration plus ancienne, en forme longue «La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 a eu lieu également en France, comme un principe et une devise révolutionnaire, venant sauver la France du despotisme monarchique et clérical. C'est-à-dire, quand une guerre génocidaire se faisait contre le peuple algérien, tout au long du 19 eme siècle, afin de lui voler sa terre, cette déclaration faisait encore foi… et, les français ne cessaient de s’en vanter comme étant le produit de leur génie révolutionnaire …et philosophique. Les tortures qui se pratiquaient dans les geôles des forces françaises pendant la révolution de 1954 ne représentaient que d’infimes cas par rapport à ce qui a été fait le long des 132 ans de «la nuit coloniale» - pour reprendre une expression de Mr Ferhat Abbes. Se concentrer uniquement sur la torture pratiquée lors des événements de la grande révolution, cela s’appellerait une haute trahison à l’égard de ceux qui ont péri «rôtis», femmes, enfants vieillards, dans les enfumades du sinistre Pélissier. Une chronique aussi limitée et aussi brève ne saurait contenir toute la tragédie qu’avait vécu le peuple algérien. Hormis l’extermination méthodique qui a eu lieu, ce sont des centaines de milliers d’Algériens qui étaient contraints de s’expatrier fuyant la mort, vers les pays frères au Maghreb et au Machrek.