Le nombre d’accidents de la route continue d’augmenter, avec des bilans toujours plus lourds. Dès le premier jour du ramadan, 15 personnes ont perdu la vie, tandis que le week-end précédent avait déjà enregistré 11 décès, selon le Colonel Farouk Achour de la Protection civile, lors de son passage de l’émission « L’Invité du jour », de la chaîne 3, de la Radio Algérienne. En dix jours, 53 victimes ont été recensées, un chiffre supérieur à la moyenne mensuelle nationale. La majorité de ces drames survient peu avant le f’tour et tôt le matin. La fatigue et la somnolence sont les principaux facteurs en cause, incitant la DGPC à repenser ses actions de sensibilisation en coopération avec la Police et la Gendarmerie. En 2024, 65 950 accidents ont été signalés, causant 49 800 blessés et de nombreux décès. Les collisions frontales, particulièrement meurtrières, ont causé 49 800 blessés et 15 décès. Viennent ensuite les renversements de véhicules, avec 29 850 blessés et 14 morts, ainsi que les accidents impliquant des piétons, qui ont fait 40 077 blessés et 915 victimes. Enfin, les incidents liés au transport guidé ont conduit à 91 blessés et 35 décès. Face à cette situation préoccupante, une mobilisation urgente pour renforcer la prévention routière est indispensable. «Il est important de renforcer les dispositifs de sensibilisation avec les moyens modernes de communication dont nous disposons », note Achour, assurant que « c’est ce qui se fait à travers l’ensemble des actions menées au niveau des services spécialisés dans la sécurité routière au sein des wilayas pour essayer de sensibiliser au maximum». « C’est faire en sorte d’éviter que cela ne continue », assure-t-il, appelant les citoyens à «être à l’écoute de ces chiffres qui interpellent chacun de nous et surtout aux orientations des services de la sécurité routière». Le principal défi reste, selon le responsable, de convaincre les usagers du respect du code de la route. Pour cela, il est essentiel d’adopter des stratégies adaptées afin d’améliorer l’efficacité des actions sur le terrain. La formation est un autre axe clé, notamment en secourisme routier, où des efforts considérables ont été déployés pour perfectionner les compétences des agents, en insistant sur les « secours par anticipation ». Une cartographie des risques a permis d’implanter des postes de secours routiers et de déployer des secouristes à moto pour intervenir rapidement, généralement dans les dix minutes suivant un accident. La médicalisation des secours joue un rôle clé pour réduire la mortalité et les séquelles. Par ailleurs, la DGPC met l’accent sur la formation des citoyens au secourisme afin de les transformer en acteurs capables d’agir en situation d’urgence. Une formation de 21 jours est ainsi proposée dans toutes les unités de la Protection civile.