Pétrole, l’incertitude…

Les prix du pétrole ont chuté, lundi soir, en raison des inquiétudes sur l'économie américaine et d'un déséquilibre entre l'offre et la demande. Le Brent pour mai a reculé de 1,54 % à 69,28 $, tandis que le WTI pour avril a perdu 1,51 % à 66,03 $. L'offre mondiale de pétrole croît plus vite que la demande, selon le PDG de Gunvor, Torbjorn Tornqvist. Les prix ont atteint leur plus bas niveau en trois ans, affectés par le ralentissement de la demande en Chine et les politiques protectionnistes américaines. La demande d'essence et de diesel en Chine stagne, impactée par la montée des véhicules électriques et des camions au gaz naturel. L'OPEP prévoit de légères hausses de production dès avril, mais la capacité de réserve maintenue hors ligne continue de peser sur les prix. «Si les prix du brut chutent encore de 05 à 06 dollars, il est peu probable que les producteurs américains de pétrole de schiste augmentent encore leur production, a ajouté le PDG. «L'incertitude concernant les tarifs douaniers et les sanctions et leur impact sur l'économie et l'industrie de l'énergie contribuent à la volatilité, a-t-il ajouté. « C'est l'incertitude », a-t-il déclaré. "Il y a tellement de variables ici. Nous avons un peu de risque partout». Tornqvist a exprimé des incertitudes sur la levée rapide des sanctions contre le pétrole russe en cas d'accord de paix entre la Russie et l'Ukraine. L'Europe pourrait reprendre ses achats, mais certains gazoducs endommagés resteraient hors service. En revanche, la demande de carburant en Asie du Sud-Est continue de croître, constituant un point positif pour le marché. Entre temps, Fatih Birol, directeur de l'Agence internationale de l'énergie, a souligné la nécessité d'investir dans les gisements de pétrole et de gaz pour assurer la sécurité énergétique mondiale. Ce positionnement rapproche l'AIE des politiques pro-exploitation de Donald Trump, après des tensions avec les défenseurs des combustibles fossiles. Lors de la conférence CERAWeek à Houston, Birol a insisté sur l'importance des investissements en amont pour compenser le déclin des gisements existants, malgré les pressions subies pour favoriser une transition vers l'énergie propre.


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