«La piété de l’Homme se manifeste à travers trois choses : ses dons, ses refus et ses paroles. La perte réside dans la connaissance sans action, l’action sans sincérité et le compagnonnage sans respect» Ancienne sagesse Soufi
En vue, d’atténuer les conséquences de la cherté de la vie et la baisse du pouvoir d’achat, en ce mois de la clémence, à cause de la cupidité de certains commerçants qui n’auraient de l’Islam et de la foi qu’un trompeur faux titre, il aura donc fallu contrecarrer cette dangereuse faille, en investissant dans la solidarité sociale. Les gens honnêtes, les gens pieux et bienfaisants, ça ne manque pas dans la société algérienne. Et c’est ainsi que grâce aux largesses de ces gens préférant rester loin des lumières de l’ostentation, qui est né ce mouvement de solidarité nationale constaté un peu partout, dans toutes les villes de la république. Ce sont des gens qui débloquent de grandes sommes, afin de financer les «festins de la Rahma», qui sont des repas destinées aux SDF, aux sans-abris, aux voyageurs, aux passagers, notamment les migrants clandestins. Et enfin, à toutes sortes de pauvres diminués. Cela, bien sûr, sans parler des sommes d’aides réservées spécialement pour ce mois et destinées aux familles, sans ressources stables. Vu la cherté qui commençait à être constatée à peu près une dizaine de jours avant l’arrivée du mois sacré, il serait judicieux de rappeler que même les familles classées «moyennes» dans l’échelle sociale, trouvent du mal à satisfaire les exigences d’un mois réputé par la surconsommation. Le ramadhan est un mois constitué par un aspect profondément religieux avec les rituels que nous savons tous. Ensuite et en même temps d’un aspect purement social et traditionnel…. Il est caractérisé par toute une nomenclature de traditions. C’est-à-dire, un ensemble d’us et de coutumes variant d’une région du pays à une autre. Cela touche notamment le côté gastronomique : les plats et les préparations culinaires. C’est justement cet aspect traditionnel onéreux qui, la plupart du temps, provoque la banqueroute des petites bourses, déjà suffisamment essoufflées au cours des autres mois de l’année. Ces Algériens sont généralement bons, s’ils trouvent un terrain favorable et fertile, afin d’explorer et surtout, mettre en valeur cette bonté. Le ramadhan est le moment propice afin de laisser cette bonté et cette générosité s’exprimer sur le tas. C’est le mois de Dieu…On fait cela, tout en sachant qu’on n’est pas sûr si le ramadhan de l’année prochaine nous serons encore en vie ou non !