Ramadhan. Période propice pour l'abattage clandestin

Manger de la viande avariée dans le moindre des cas des crampes et douleurs abdominales mais aussi parfois de la fièvre, des nausées, une diarrhée ou des chutes de tension. Une viande avariée comporte de nombreux dangers. Elle peut, en effet, devenir le terreau des bactéries comme les staphylocoques, la listeria ou encore les salmonelles. Lorsqu’elle est mal conservée, les risques pour la santé sont bien réels. L’activité clandestine d'élevage et d'abattage et de vente de volaille et viande rouge durant le mois de Ramadhan explose et prend de l’ampleur. Au niveau des différents marchés des communes de la wilaya d’Oran ainsi que dans des endroits discrets, hangars et autres locaux de fortune qui tiennent lieu d'élevage et d'abattoirs de poulets, poussent comme des champignons. Élevage clandestin, gavage en matière grasse, antibiotiques douteux, il ne faut pas se leurrer, la plupart des poulets que nous consommons échappent aux contrôles, la majorité des poulets vendus dans les marchés ne présentent pas d'étiquette portant les renseignements concernant l'abattoir à savoir nom, prénom et adresse. Certaines personnes ayant acheté de grandes quantités de poulet pour célébrer des mariages ou autres fêtes se plaignent de la mauvaise qualité de la viande. Plusieurs ménagères affirment qu'à la cuisson, le poulet dégage un liquide grisâtre et devient rapidement immangeable. Elles sont contraintes de jeter plusieurs pièces. En cette période de Ramadhan, certains poulets sont abattus et vendus clandestinement dans des conditions d'hygiène déplorables sans certificat du vétérinaire et surtout sans respect des délais d'attente pour que les poulets purgent les produits chimiques (médicaments, vaccins, hormones de croissance, etc...) qu'ils ont ingurgité. Ce qui représente un grand danger pour les consommateurs. Il faut signaler que des quantités impressionnantes de poulet avarié, de viandes impropres à la consommation destinées à la préparation de cacher, merguez et autres sont saisis quotidiennement par les services concernés. A l’opposé, des consommateurs insouciants prennent toujours le risque en s’achetant des aliments d’origine douteuse.


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