Habitat. Des extensions et constructions anarchiques défigurent le paysage urbain

Le phénomène des transformations et constructions anarchiques dans certaines communes et quartiers de la ville d’Oran a pris de l’ampleur et une expansion tous azimuts dans tous les coins de la deuxième wilaya du pays, compte tenu de l'absence ou le silence complice de certains responsables et élus censés veiller à l'application de la loi qui interdit formellement ce genre de travaux sans autorisation préalable dûment délivrée par les services des communes concernés. Partout à Belgaid, Tlelat, Gdyel, la Cia de St Hubert, centre-ville… De nouvelles cités attribuées dernièrement sont complètement défigurées par des aménagements anarchiques et illicites. Le phénomène a pris une grande ampleur au point où certains habitants ont pris la liberté de construire des locaux commerciaux tel des kiosques à tabac et des extensions dans un contexte global d'anarchie. La wilaya d'Oran, considérée comme la vitrine de l'ouest algérien, perd de plus en plus le visage traditionnel d'une ville à l'urbanisme bien étudié et en parfaite harmonie avec ses spécificités. Or, cet aspect essentiel de la qualité du bâti a été non seulement négligé par les responsables et élus mais aussi encouragé par le laxisme et l'impunité qui a fait des ravages ces dernières années. Plus grave encore, rien n'a été fait par les décideurs pour freiner ce phénomène, voire stopper cette forme d'expansion aux conséquences néfastes pour le cadre urbanistique et la qualité de vie dans les cités d'habitation. Y'a-t-il une complicité ailleurs, du fait que ces hors la loi jouissent d'une totale impunité ? Déplorent de nombreux habitants mécontents. Les autorités locales doivent agir en amont afin d'éviter que le phénomène ne prenne des proportions incontrôlables. Les responsables au niveau de diverses administrations et les élus de la ville doivent reprendre les choses en main au plus vite, en commençant par obliger ces inconscients à détruire ce qu'ils ont illégalement construit, du moins ce qui est à l'extérieur, en attendant, l'anarchie bat son plein dans plusieurs cités. L'annexion et l'occupation des immeubles sont devenues un phénomène que rien ne semble pouvoir arrêter. Dans plusieurs secteurs de la ville, les responsables et élus locaux ferment les yeux au lieu d'intervenir et mettre de l'ordre dans le paysage urbain. A St Hubert, les bâtiments de la CIA offrent l'image d'une cité évoluant loin de toute autorité. Des immeubles ont été annexés par des extension en parpaing et brique. Les travaux sont tellement mal faits qu'ils agressent le regard des passants, cet exemple n'est qu'un petit échantillon de ce qui se passe dans la seconde wilaya du pays. Donc, malgré les efforts déployés par l’office de promotion et de gestion immobilière, OPGI d’Oran, pour mettre un terme à ces agissements, ces extensions continuent de se multiplier, défigurant le paysage urbain de toute une wilaya.