Ségolène Royal dénonce les attaques de l'extrême droite française. France : Les partisans de la haine

Ségolène royale, l’ex ministre française, s’en mêle se rangeant du côté algérien et critiquant les discours méprisants et haineux de l’extrême droite française. L’ex ministre socialiste qui a évoqué la «dette morale» qu’avait la France envers l’Algérie et qui était selon elle en lien avec ses crimes commis durant la colonisation de l’Algérie, ne voit pas d’utilité à ce que la France s’en prenne aussi gratuitement et bizarrement d’ailleurs à l’Algérie, ce qui pousse l’ancienne candidate à l’élection présidentielle à ne pas digérer du tout pourquoi un tel acharnement de la France actuelle et de certaines parties comme l’extrême droite sur l’Algérie. Les propos de Ségolène Royal s’inscrivent dans les réactions et voix en cascades s’élevant en France contre la campagne de désinformation ciblant l’Algérie.

Dans une sortie récente sur la chaîne BFMTV, Ségolène Royal également figure du Parti socialiste a pris fermement la défense de l'Algérie, dénonçant de fait les attaques répétées de l'extrême droite française à l’encontre du pays. La position développée par Ségolène Royal s’inscrit dans une logique de rappel des fondements historiques et culturels de l'Algérie tout en mettant en relief, l'impact (négatif) de tels discours sur les relations entre les deux pays et les partenariats. Un historien, une femme politique et des vérités qui sautent aux yeux : Benjamin Stora et Ségolène Royal, l’ex conseillère du président François Mitterrand, ont vivement critiqué la gestion par la France officielle actuelle de la «crise» politique sévissant depuis voilà plusieurs mois entre Paris et Alger. Ségolène Royal n'a pas manqué de rappeler que les attaques actuelles contre l'Algérie reposent sur des stéréotypes et des préjugés mal informés. Selon elle, la guerre d'Algérie ne doit pas être oubliée, mais surtout ne doit pas être réécrite par les partisans de la haine. "La guerre d'Algérie a été une atrocité qui a détruit tout ce que ce pays avait de bon avant que les Français ne l’occupent", a-t-elle affirmé. La politique coloniale française, selon Royal, a effacé une "grande civilisation" algérienne, une civilisation riche en culture, en développement économique et en structures familiales. «L’Algérie c’était une grande civilisation, il ne faut pas oublier ça, quand on les entend on a l’impression que la France est arrivée et a trouvé des sauvages! Pas du tout, il y avait une grande civilisation algérienne, il y avait une culture, un développement économique, des structures familiales et villageoises, tout cela a été brisé, broyé par cette effroyable guerre d’Algérie», a-t-elle fait savoir. L’ancienne candidate à la présidentielle de 2007 sous Sarkozy et sans fonction politique depuis 2021 a insisté sur l’importance de se souvenir de cette histoire commune, aussi douloureuse soit-elle. Pour elle, le respect de l’Algérie et de son passé est fondamental pour bâtir une relation apaisée entre les deux nations. "Il faut arrêter tous les discours méprisants pour l'Algérie", a-t-elle martelé, soulignant que de tels propos ne font que raviver les blessures du passé, et ce, non seulement en France, mais dans tout le continent africain. Royal a également utilisé son expérience personnelle pour appuyer ses propos, en rappelant que son père, un ancien combattant de la guerre d'Algérie, n’a jamais nourri de ressentiment envers les combattants algériens.
Ce témoignage personnel sert de base à son argumentation pour démontrer qu’un autre regard sur cette guerre, et sur l’Algérie en général, est possible. «J'en parle en connaissance de cause, mon père a fait la guerre d’Algérie, je n’ai jamais entendu mon père dire du mal des combattants algériens qui combattaient courageusement pour libérer leur pays», a-t-elle déclaré, ne manquant certainement pas de provoquer un tollé du côté de ceux qui pleure encore l'Algérie française. Le discours de Ségolène Royal n’a pas seulement ciblé l’extrême droite, mais a aussi dénoncé une dérive populiste dans les discours politiques actuels. Cette nouvelle sortie médiatique de Ségolène Royal a de quoi en effet mettre définitivement dans les tiroirs la prétendue thèse appuyée par un projet de loi du 23 février 2025 longtemps véhiculé par une certaine classe française et les «nostalgiques» de l’Algérie française et qui tentait de démontrer faussement et gauchement, la «colonisation positive de la France».
Ségolène a également répondu et condamné les récents propos de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur sur l’Algérie. Pour Royal, de tels discours sont «irresponsables» et ne font qu’envenimer les relations déjà fragiles entre la France et l’Algérie. Il s’agit, selon elle, d’une démarche "électoraliste", qui cherche à capter l’électorat d'extrême droite en stigmatisant un pays avec lequel la France a pourtant des liens stratégiques importants. Là, elle s'attaque non seulement à l'extrême droite et la droite mais aussi à l'entourage du président Macron qui fait feu de tout bois avec la présidentielle de 2027 en arrière-pensée. En définitive, Ségolène Royal appelle à un respect mutuel entre les peuples, en insistant sur la nécessité d’une réconciliation historique. Elle plaide pour une politique étrangère française qui ne se nourrit pas des divisions internes mais qui cherche à renforcer les ponts, notamment avec les pays africains. Cette position rejoint une idée plus large de coopération, loin des querelles partisanes et des discours démagogiques. Dans ce contexte, le message de Royal résonne comme une invitation à repenser la manière dont la France aborde son passé colonial et les relations qu’elle entretient aujourd’hui avec ses anciennes colonies, dont l’Algérie.


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