Le professeur Kamel Djenouhat, président de la Société Algérienne d’Immunologie, a alerté sur une augmentation imminente des cas de grippe saisonnière en Algérie dans les prochaines semaines. Intervenant ce vendredi sur la radio locale de Sétif, il a souligné que cette recrudescence était attendue, notamment en raison de la baisse des températures. Il a précisé que le pic des infections n’avait pas encore été atteint et coïncidait généralement avec les périodes de froid intense. Actuellement, les services d’urgence des hôpitaux algériens font face à une forte affluence de patients souffrant de symptômes grippaux, une tendance également observée en Europe et dans d’autres régions du monde. À l’hôpital de Rouiba, où le professeur Djenouhat dirige le laboratoire central, les statistiques de fin janvier indiquent que 48 % des cas enregistrés étaient liés à la grippe saisonnière, 4 % au Covid-19 et 4 % à d’autres virus respiratoires. Les infections restantes, bien que non identifiées, ne présentent pas de risque majeur. « Nous n’avons pas encore atteint le pic des infections, qui est généralement lié aux vagues de froid », a-t-il précisé. Le Pr Djenouhat a également évoqué la présence du « virus chinois » en Algérie, connu dans le monde depuis plus de dix ans. Il a affirmé que ce virus ne représente pas un danger majeur pour la population générale. Cette année, certains jeunes patients présentent des symptômes plus sévères, pouvant durer jusqu'à 20 jours. Les symptômes les plus courants incluent fièvre, toux, maux de gorge, et parfois maux de tête, sauf en cas d'infection par le «virus chinois». La fatigue, la diarrhée et la perte du goût et de l’odorat peuvent survenir en cas de Covid-19. Il a tenu à rappeler la distinction entre un simple rhume et la grippe. « Un rhume débute généralement par un écoulement nasal sans fièvre ni fatigue, contrairement à la grippe qui entraîne des symptômes plus marqués », a-t-il précisé. Le professeur Djenouhat alerte sur la gravité de la grippe saisonnière, responsable de plus de 600 000 décès par an dans le monde. Il souligne l'importance de la vaccination, notamment pour les personnes vulnérables, et met en garde contre une hausse des infections chez les jeunes enfants. Il recommande aux malades de porter un masque et aux populations à risque d’éviter les espaces clos et de se faire vacciner. La vaccination des pèlerins est également essentielle pour prévenir la propagation du virus. Face à la hausse des cas, les autorités appellent à la vigilance et au respect des mesures préventives. En effet, l’hiver 2025 en France est marqué par une triple menace virale (H1N1, H3N2, B/Victoria), rendant la grippe plus difficile à contenir malgré les campagnes de vaccination et la surveillance épidémiologique. Toute la population est exposée à ces souches agressives, accentuant les risques sanitaires. La Roumanie fait face à une hausse des cas de grippe pour la troisième semaine consécutive, avec 133 600 infections enregistrées entre le 20 et le 26 janvier, soit une augmentation de 6 %. À ce jour, 22 décès ont été recensés, dont un enfant de trois ans, aucun des patients n’étant vacciné. Malgré la gravité de la situation, le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, estime qu’aucune restriction généralisée n’est nécessaire.