La pollution plastique, non biodégradable, menace gravement l’environnement et la santé, tout en contribuant au changement climatique. Principaux responsables: les emballages, la pêche, l’agriculture et la mode. L’ONU préparait un traité mondial contraignant pour 2024 afin de réduire les plastiques à usage unique et promouvoir une économie circulaire, mais certains pays et lobbys refusent d’y adhérer. L’espoir est permis pour cette année. Les individus et gouvernements doivent agir pour limiter l’impact et soutenir des alternatives durables, selon l’ONU. La pollution plastique en Algérie représente un défi environnemental majeur, exacerbé par une consommation croissante et des infrastructures de gestion des déchets souvent insuffisantes. La ministre de l'Environnement, Nadjiba Djilali, a souligné l’engagement de son secteur à réduire la pollution plastique en Algérie. Parmi les mesures clés figurent la limitation progressive des sacs plastiques par une augmentation des taxes (de 10,5 DA/kg à 200 DA/kg), l’uniformisation de leur production et la lutte contre le marché informel via des commissions de wilayas. Une unité expérimentale de recyclage des sacs plastiques a également été lancée au CET "Hamissi" à Alger. Le ministère de l'Environnement œuvre au développement des filières de valorisation des déchets plastiques dans une démarche d'économie circulaire. Ces déchets sont recyclés pour être réutilisés dans l’industrie, réduisant ainsi la dépendance aux matières premières importées. Des campagnes nationales de sensibilisation ont été organisées, en collaboration avec la société civile et le secteur privé, pour informer les citoyens des dangers de la pollution plastique et de l'importance de sa réduction. Le ministère assure également un suivi régulier de la gestion des déchets dans toutes les wilayas pour optimiser leur prise en charge. Des cadres juridiques renforcent cette lutte, notamment les décrets sur les déchets d’emballage et les emballages alimentaires. La révision de la loi 01-19 introduit des alternatives aux plastiques à usage unique, avec un calendrier pour leur adoption. Ces efforts visent à protéger l’environnement et la santé des citoyens. Par ailleurs, l'Entreprise nationale de l’industrie pétrolière «ENIP», acteur clé du secteur des hydrocarbures, joue un rôle stratégique dans la transformation et la gestion du plastique. Pour rester compétitive, l'ENIP doit adopter des technologies avancées. Son avenir repose sur l’intégration de l’économie circulaire, axée sur la réduction, la réutilisation et le recyclage des plastiques. Une collaboration étroite avec le gouvernement est nécessaire pour améliorer la gestion des déchets et les politiques environnementales.