J’avais toujours cette idée en tête que ce que disaient les gens de l’extrême droite haut et fort, sur l’Algérie, les autres, c'est-à-dire les brebis de la classe politique française, préféraient le dire à voix basse. Au fait, les nostalgies de l’Algérie française n’ont jamais, été éteints de façon définitive, dans les esprits d’une grande frange du peuple français. Justement, c’est le contraire de ce qu’ils croyaient en leur for intérieur. Les nôtres ont, depuis l’avènement de l’indépendance, cru à cette nouvelle page blanche sur laquelle vont être inscrits les principes des relations basées, essentiellement, sur les principes du respect mutuel, la non ingérence dans les affaires intérieures, de chaque partie et bien sûr, la sauvegarde des intérêts réciproques. Malheureusement, la partie française avait constamment ces petits démons dans leurs têtes qui leur inspirent des idées non seulement, nocives, mais pis encore, malhonnêtes qui vont les pousser à la tricherie. Ce qui aurait incité les Français à oser de telles aventures, c’est bien la partie algérienne qui avait, de temps à autre, préféré faire des concessions sur les plans secondaires, afin de ne pas gâcher l’essentiel dans ces relations. La France, et ce depuis l’indépendance et ou bien même avant, avait misé une catégorie de faux algériens. Ces derniers seraient plus enclins vers des sentiments nostalgiques de l’Algérie française que certains français de souche. D’ailleurs, nous les avons rencontrés à plusieurs occasions. Ils n’ont jamais caché leurs convictions antinationales. Et pourtant, ils occupaient des dangereuses responsabilités dans des instituions algériennes. Ils sont les «gardiens du temple» où seraient gardés les intérêts économiques, culturels de la France en Algérie. C’est la raison pour laquelle, en cas de conflit entre les deux pays, ces gens pourraient s’avérer dangereux, en tant que cinquième colonne. C’est une des cartes dont la France pourrait utiliser. Nous savons, cependant, qu’il y aurait -à peu près- une dizaine de français honnêtes qui sont morts pour l’Algérie algérienne. Seulement, ce n’est pas le moment de citer des noms. La crise franco-algérienne actuelle serait la conséquence logique d’une série d’anciens problèmes qui ont été mal ou pas du tout, solutionnés. Nous n’avons cru que les très spectaculaires visites ambiantes des chefs d’Etat français, à l’époque de Bouteflika, n’ont jamais touché à l’essentiel… L’on croyait peut-être que le temps finirait par trouver lui-même les bonnes et définitives solutions. Ce qui n’a pas été le cas. En effet, l’on ne faisait que tourner les attentions en vue, de ne pas voir les clivages qui étaient clairs et visibles.
Les nostalgiques de «l'Algérie française» se réveillent
- par A. Benabdellah
- Le 15 Janvier 2025
- 90 visites