La guerre autour du pétrole a bien débuté!

Les sanctions renforcées des États-Unis contre la Russie, annoncées en 2025, ont fait bondir les prix du pétrole ce lundi. Le Brent a atteint 81,11 dollars le baril et le West Texas Intermediate 78,08 dollars, marquant une hausse de plus de 1 %. Ces mesures, visant Gazprom Neft, Surgutneftegaz et 183 pétroliers russes, cherchent à réduire les revenus pétroliers russes utilisés pour financer la guerre en Ukraine. Les sanctions compliquent les exportations russes, particulièrement vers la Chine et l’Inde, principaux acheteurs depuis le début du conflit. Les experts prévoient une hausse supplémentaire des prix, car les acheteurs asiatiques devront se tourner vers d'autres régions pour remplacer les barils russes, augmentant les coûts de transport. En réponse, le raffineur chinois Yulong Petrochemical a récemment acheté 04 millions de barils d’Abu Dhabi, ainsi que du brut angolais et brésilien, tout en négociant davantage d'approvisionnements en Afrique de l’Ouest et au Canada, relaye le média spécialisé «Zone Bourse». Les raffineurs indiens, comme Bharat Petroleum, ont également intensifié leurs achats de brut du Moyen-Orient. Ces ajustements ont fait grimper les prix du Brent au-dessus de 81 dollars le baril, atteignant leur plus haut niveau depuis août. Les primes pour le brut brésilien et les qualités du Moyen-Orient ont bondi, soulignant l’impact des sanctions sur le marché mondial. «Les perturbations les plus importantes toucheront le transport maritime», a déclaré un négociant, impliqué dans le commerce du pétrole russe, ajoutant que des complications pourraient survenir si un navire est détenu ou géré par des sociétés impliquées dans les opérations des pétroliers sanctionnés. La hausse des prix du pétrole s’intensifie dans un contexte tendu, marqué par une baisse des stocks de brut aux États-Unis depuis sept semaines et une demande accrue en raison de la vague de froid en Amérique du Nord. Les analystes, dont JPMorgan, prévoient une augmentation significative de la demande mondiale au premier trimestre 2025, suggérant une persistance des tensions sur les prix. Les nouvelles sanctions américaines contre la Russie amplifient ces pressions, redéfinissant le marché pétrolier mondial. Cette stratégie vise à affaiblir économiquement Moscou, mais ses effets sur l’économie globale et l’efficacité de ces mesures restent incertains. Les prévisions pour le pétrole en 2025 montrent un marché potentiellement excédentaire. Bank of America anticipe un Brent à 65 $ avec une production accrue des pays non-OPEP+, tandis que Goldman Sachs et UBS prévoient des prix respectivement à 76 dollars et 80 dollars. L’OPEP+ devrait maintenir une politique prudente, limitant ses hausses de production. La demande mondiale reste faible, amplifiant les risques d’excédent. L’impact de Donald Trump est incertain: ses sanctions pourraient soutenir les prix, mais ses politiques tarifaires pourraient réduire la demande. Le marché dépendra d’un fragile équilibre entre offres, demandes et tensions géopolitiques.


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