L’Autorité Nationale Indépendante pour les Élections (ANIE) n'a cessé, depuis les dernières élections présidentielles du 07 septembre dernier, d'évoluer dans un vrai marasme d'où sa composante et ses objectifs sont désormais inscrits parmi les priorités des pouvoirs publics et d'où l'urgence de recourir à un vrai lifting. En effet, après le triste feuilleton des remue-ménage de son ex-président, Mohamed Charfi, et les péripéties des scores et résultats erronés exhibés, lors du scrutin présidentiel anticipé, ceux-ci ont plongé cette institution dans la confusion totale avec une perte de confiance en ses responsables, soit une armada au début de sa création, avant la réduction de ses membres qui sont passés de 60 à 20 membres avec tous les avantages en main, pour mener leurs missions en toute objectivité, loin de toute pression extérieure. Son siège par souci de "transparence" est situé au palais des Nations, au Club des pins, à Alger. L'ANIE fait encore parler d'elle après le départ de son ex-président Mohamed Charfi pour cause de maladie, selon la version officielle surtout après le mécontentement affiché par les 03 directeurs de campagne des 03 candidats en lice quant aux résultats obtenus lors du scrutin anticipé. En effet, le nouveau président de cette Autorité met de l'ordre dans cette institution qui a soufflé le chaud et le froid où même les journalistes, pour rappel, étaient privés de leurs conférences de presse comme à chaque échéance électorale. Le nouveau recruté, Karim Khelfan, affiche son mécontentement et vient de mettre fin aux fonctions de plusieurs cadres au sein de cette institution. Il s'agit de l'éviction de l'ANIE, du secrétaire général, Djamal Eddine Moumni ainsi que du chef de cabinet, Anis El Akrouf. En effet, des sources annoncent d'autres évictions de l'ANIE suffisamment souillée par le dernier scandale qui l'a éclaboussé à cause du taux de participation et des scores obtenus par les 03 candidats. Ces décisions, somme toute, importantes interviennent quelques semaines après la nomination du nouveau patron qu'est Karim Khelfan à la tête de l’ANIE. Néanmoins, la classe politique et l'opinion nationale restent témoins de ce feuilleton controversé. Depuis, même le candidat président qui aspirait à un second mandat, s'est révolté via son directeur de campagne. Le président Tebboune a voulu remettre les pendules à l'heure et avait publié un décret présidentiel pour mettre fin officiellement aux fonctions de Mohamed Charfi. L'ANIE a été créée en septembre 2019, lors de la tenue des présidentielles de 2019 où le candidat Abdelmadjid Tebboune a été élu pour un premier mandat à la tête de la République algérienne. Cette institution sera intégrée dans la Constitution de 2020. Elle a supervisé les différentes échéances électorales au cours des cinq dernières années mais a fini par montrer ses limites lors des dernières élections présidentielles, après avoir lésé les 03 candidats de leurs scores remportés. L’ANIE est composée de 20 membres, formant un conseil délibératif. Elle est chargée de l’organisation et de la supervision des élections à travers ses représentations locales.
Autorité Nationale Indépendante pour les Élections (ANIE). Eviction du SG et du chef de cabinet
- par Nadira FOUDAD
- Le 08 Janvier 2025
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