Des discussions indirectes entre Israël et le Hamas ont repris au Qatar pour tenter de conclure un cessez-le-feu et obtenir la libération des otages détenus à Gaza. Le Hamas avait annoncé vendredi que des négociations reprenaient à Doha en vue d’obtenir une trêve dans la bande de Gaza, précisant qu’elles porteraient notamment sur une «cessation complète des hostilités» entre Israël et le Hamas et le retrait des troupes israéliennes de Gaza où le froid et les bombardements incessants continuent de semer la mort. Le Hamas a déclaré à l'AFP être prêt à libérer 34 otages israéliens dans le cadre d'une première phase d'un accord avec Israël. Cependant, le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, affirme que le Hamas n'a pas encore fourni de liste des otages concernés. Une source israélienne a déclaré, lundi matin, à Kan que contrairement au démenti du bureau du Premier ministre, le Hamas a bel et bien transmis une liste d'otages, sans toutefois préciser lesquels sont toujours en vie. Le Hamas a «accepté de libérer trente-quatre prisonniers israéliens d’une liste fournie par Israël dans la première phase d’un accord d’échange de prisonniers», a déclaré ce responsable à l’AFP, précisant que la liste comprenait «l’ensemble des femmes, des malades, des enfants et des personnes âgées israéliens» parmi les otages. «Le Hamas et les groupes de résistance ont besoin d’environ une semaine de calme pour communiquer avec les ravisseurs et identifier les [otages] morts ou vivants», a-t-il ajouté. «Contrairement à ce qui a été rapporté, le Hamas n’a toujours pas fourni une liste d’otages», a affirmé dans un communiqué le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, s'est dit confiant qu'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza pourrait être conclu avant ou après l'investiture de Donald Trump le 20 janvier. De Séoul, il a affirmé que, même si un accord n'était pas atteint dans les deux semaines à venir, il pourrait être finalisé ultérieurement, en s'appuyant sur le plan proposé par le président Joe Biden. Malgré des efforts diplomatiques menés par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis, aucun accord de trêve n'a été trouvé depuis fin novembre 2023. Les négociations actuelles à Doha butent sur la durée du cessez-le-feu et la gouvernance future de Gaza, Israël rejetant tout contrôle du Hamas. Pendant ce temps, les violences s’intensifient dans une bande de Gaza ravagée par 15 mois de conflit.