Cinq ans après la pandémie de COVID-19, la Chine fait face à une nouvelle épidémie liée au métapneumovirus humain «HMPV». Les hôpitaux et crématoires des grandes villes seraient submergés selon des rapports et publications sur les réseaux sociaux. L'épidémie implique divers agents pathogènes dont la grippe A, Mycoplasma pneumoniae, le rhinovirus et des cas résiduels de COVID-19. Reuters rapporte une augmentation des infections à HMPV, touchant particulièrement les moins de 14 ans dans le nord du pays. Malgré l'inquiétude suscitée par l'épidémie de métapneumovirus humain en Chine, les autorités sanitaires et les experts rassurent sur le fait qu'il s'agit d'une maladie respiratoire connue, bien que souvent sous-estimée. Identifié dans les années 2000, le HMPV circule mondialement depuis plus de 60 ans et provoque des symptômes bénins similaires à ceux de la grippe, disparaissant généralement en une semaine. Cependant, certains enfants, personnes âgées ou immunodéprimées, peuvent développer des complications comme une pneumonie. Les médecins déconseillent l'autodiagnostic, insistant sur la consultation médicale en cas de symptômes graves tels qu'une forte fièvre persistante, une aggravation de la toux ou des difficultés respiratoires. Cette épidémie, marquée par une hausse des infections à HMPV, survient après une augmentation similaire aux États-Unis en 2024, et suscite des appels à une surveillance renforcée des populations vulnérables. Alors que des rapports internationaux avertissaient les voyageurs de reconsidérer leurs projets de voyage en Chine pour le moment, Pékin a publié un communiqué de presse pour répondre à ces préoccupations. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré vendredi que «les infections respiratoires ont tendance à culminer pendant la saison hivernale». Rassurant les citoyens et les touristes, elle a déclaré: «Je peux vous assurer que le gouvernement chinois se soucie de la santé des citoyens chinois et des étrangers venant en Chine», ajoutant qu’«il est sûr de voyager en Chine». Sur le plan international, l’Organisation mondiale de la santé suit attentivement la situation liée à l’épidémie du HMPV en Chine. Dans un communiqué, l’OMS appelle à une «vigilance accrue» face à la recrudescence des infections respiratoires, en soulignant l’importance de la surveillance, du dépistage et d’une communication transparente des données pour éviter une aggravation de la crise sanitaire. Ces mesures visent à renforcer les capacités de réponse et à protéger les populations vulnérables à l’échelle mondiale. En Inde, aux États-Unis et en Europe, les autorités sanitaires surveillent l’évolution de la situation, prêtes à ajuster leurs stratégies si nécessaire. Les souvenirs récents du chaos provoqué par le COVID-19 rendent la communauté internationale plus vigilante, bien que la gravité de l’épidémie actuelle semble pour l’instant maîtrisable.