C’est sur le front de la construction et de l’habitat que l’Algérie a bravement remporté une victoire décisive. En dépit des insuffisances et des lacunes enregistrées çà et là, le secteur de la construction marche bien et ses fruits sont visibles à l’œil nu … faudrait-il ajouter encore, qu’en dépit du fait que le secteur du BTP a remporté le palmarès des milliers de constructions réalisés jusque-là au profit de la population dans des temps records, il ne reste pas moins que ce secteur est un grand fief de la magouille et un repaire des gangs du blanchiment. C’est la pile et la face de la pièce. Mais la question se pose d’elle-même ! Allons-nous dans peu de temps atteindre l’autosuffisance souhaitée ? Qui est capable de répondre à cette question de façon satisfaisante ? Si les réalisations inspirent l’étonnement et les louanges, la distribution quant à elle, serait victime de la bureaucratie et d’autres vilains maux de l’administration algérienne. C’est ainsi que nous nous trouvons éternellement, en train de patiner à la même place. Nous avons un grand souhait que les zones d’ombre soient rasées au plus tard, avec la fin du second mandat présidentiel en cours. Et c’est d’ailleurs le but primordial de ce grand mouvement des réalisations urbaines qui couvrent presque tout le territoire national. Si les zones d’ombre continuent d’exister et proliférer, cela voudrait dire que nous n’avons rien fait sur le plan essentiel. La solution du problème du logement n’est pas uniquement une question de construction et rendre le logement plus disponible pour le citoyen. La question est plus compliquée que cela pourrait paraître ! Il y aurait d’autres paramètres qui entrent en jeu. Il y a ces formules qui changent d’appellation à chaque tournant : social, LSP, LPA, AADL et j’en passe. Ensuite, il y a la question de la possibilité de la revente du logement après son acquisition qui se pose. La meilleure formule serait, à notre avis, celle de location et du loyer, comme l’on faisait, autrefois. Cette formule va mettre un terme à tous les stratagèmes en usage dans la spéculation du logement. Habitat : les grands chiffres de l'Algérie. Quel est le nombre de logements vacants ? Et bien, ça dépasse les deux millions de logements. Ils sont, soit inoccupés ou loués à des particuliers, généralement, pour d’éphémères périodes de «dépannage». Le domaine du logement est un des secteurs où la spéculation fait rage… Peut-être, parce que les autorités ne font pas le nécessaire afin de stopper cela. Ou bien parce qu’ils sont dépassés par les événements.