Lorsque des jeunes, surtout des mineurs pas plus hauts que 03 pommes, choisissent le chemin de la délinquance, c’est que quelque part il y a eu faute, non pas seulement politique mais aussi morale. Les arrestations des jeunes dont l’âge varie entre en 15 et 20 ans sont de plus en plus nombreuses. Que de campagnes de sensibilisation au profit des jeunes pour retrouver le droit chemin n’ont pu arracher des milliers de pleurs des parents quand ils entendent parler de l’arrestation de leurs enfants pour fautes commises. Il suffit de faire une virée du côté du tribunal correctionnel ou de celui de la Cour de Justice pour s’en apercevoir. Spectacle inouïe surtout au moment du verdict, des femmes qui s’évanouissent et des hommes coléreux. Réduits à l’oisiveté, des jeunes sont aujourd’hui disposés à se lancer de plus en plus dans une activité marginale et illégale qui est le vol suivi d’agression, trafic de stupéfiants sous toutes leurs formes et vente clandestine de boissons alcoolisées. Ces jeunes-là font face à l’interdit quotidiennement.
L’exclusion sociale avec son cortège de misères et de chômage n’a pas manqué d’avoir des conséquences dramatiques sur l’avenir des jeunes qui voués à l’inertie, ne voient aucune issue à leur problème. Le manque de perspectives augmente leur désarroi et les rend désabusés quant à leur avenir, ce qui a poussé la majorité d’entre eux à des activités illicites et poursuivies par Dame Justice. Ne dit-on pas que cette dernière est le miroir d’une société? Cela veut dire que l’état dans lequel se débat une société donnée est automatiquement reflété par son système judiciaire. Dans le cas de notre société, les choses ne vont pas comme on le voudrait, c’est peut-être pour cette raison que notre justice est dépassée. Elle ne sait plus ou donner la tête: entre de sombres affaires touchant de hauts responsables dans la sphère du pouvoir et les délits banals, le miroir de la société ne peut se briser. De jour en jour, la balance de notre justice s’alourdit et le poids devient difficile à supporter. En aucun cas, elle ne doit fléchir ou perdre la confiance des citoyens qui épient la moindre de ses décisions. En principe, quoique les principes soient partis avec Archimède, ce n’est pas seulement dans les tribunaux que l’on devrait pourvoir parler de Justice, n’importe où et n’importe quand.