Barrages de Tlemcen. Inquiétante régression des quantités d’eau

Au moment où le périmètre irrigué de la plaine de Maghnia a été réhabilité, rénové et a connu une extension de 3.000 Ha, pour atteindre les 7.000 Ha pour le développement de l’agriculture, en cette région frontalière à fort potentiel agricole, voilà que mère nature en a décidé autrement. La sécheresse qui a sévit durant plusieurs années, a été à l’origine de la rareté de l’eau pour l’irrigation, ce qui a fait régresser la quantité emmagasinée dans les barrages d’une manière inquiétante. Pour le barrage qui alimente initialement le périmètre dès sa mise en eau, à savoir celui de Beni Bahdel, et dont la capacité est de 56 millions de m3, il ne dispose actuellement que de 07 millions de m3, une quantité insignifiante pour l’irrigation du périmètre. Le barrage de Hammam Boughrara qui, de son côté, est prévu pour l’appoint d’irrigation du périmètre et pour un appoint pour alimentation en eau potable de la wilaya d’Oran, il est à seulement à 39% de sa capacité totale de 177 millions de m3. Ceux de Sekkak et El Mafrouche ont aussi souffert de la faible pluviométrie que la sécheresse a engendrée. Les deux barrages ont perdu environ 80% de leur capacité durant ces années, mettant presque à néant le projet d’irrigation du périmètre irrigué de Isser-Tafna d’une superficie de plus de 6.000 Ha. Par ailleurs, le déficit en eau d’irrigation a contraint les exploitants agricoles à faire appel aux tracteurs citernes pour sauver leurs plantations. A 800 DA la citerne, les exploitants font ainsi face à d’importantes dépenses pour subvenir au plus pressé. Il est important de souligner en ces temps durs en eau potable et d’irrigation que des actions concrètes doivent être menées pour limiter le gaspillage d’eau notamment la limitation de l’activité des stations de lavage et des hammams.