Savoir gérer, c’est un art de manager veillant à préserver les biens publics pour lesquels l’Etat dépense des budgets considérables. Ne pas savoir le faire, relève tout simplement de l’incompétence de l’agnosticisme ou plutôt du »j’men foutisme ». Dans la wilaya de Mostaganem, des centaines de locaux commerciaux, relevant du secteur de l’OPGI, sont dans un état de dégradation indescriptible. Des locaux dévastés à tel point qu’ils souillent l’environnement des cités, même celles construites récemment. En les découvrant, on a cette impression d’un fatal abandon notamment ces derniers locaux à Kheir Eddine (720 logements), Sidi Lakhdar et partout ailleurs. A Derb, à proximité du centre-ville, la chose est beaucoup plus grave car des locaux appartenant à l’Office sont hors contrôle. Dans certains d’entre eux, il se passe des choses qui entachent gravement les mœurs. Des espaces de tolérance qui n’inquiètent aucunement le responsable à qui revient la gestion de ces locaux. Ces derniers qui, dans le cadre des programmes de logements, ont forcément un coût qui »dépouille » le Trésor public. Il semblerait que lesdits locaux n’appartiennent à personne, ce qui laisse supposer que l’OPGI capitule et tourne le dos à son patrimoine. Cet état de fait est déplorable et constitue un fâcheux problème au cadre de vie des riverains. La question de l’environnement est un autre problème qui se pose aux riverains car ces locaux sont devenus des sanctuaires de la drogue et autres fléaux. Par conséquent, les résidents de plusieurs cités se plaignent de la dégradation de leurs conditions de vie. D’un autre côté, on n’a jamais vu ni par la presse ni par quelconque autre moyen, l’OPGI faire des annonces pour vendre ou pour louer ces locaux. D’autre part, il y a lieu de signaler que la gestion aussi menée par l’OPGI saigne la gestion des autorités de la wilaya sur la question du relogement. Des locaux aux 300 logements (Tigditt) et à la Cité Michler ont été squattés au gré d’une négligence. Ces squatteurs devenus demandeurs de logement y ont bénéficié, très récemment, au détriment des demandeurs légaux qui patientent pour être logés. Cette semaine, ces mêmes locaux vidés ont été re-squattés et le cycle de la malice reprend de plus belle alors que l’OPGI se regarde le nombril. Si cela continue ainsi, on devra, désormais, instaurer des programmes de logements dédiés aux squatteurs aux dépens de la stratégie de la wilaya qui s’efforce à loger, ceux qui ont vraiment besoin d’être logés. Le fléau ne peut pas s’arrêter que si l’Office contrôle ses biens, à défaut le massacre mènera à d’autres conséquences plus graves. Enfin, ce sont des dizaines, voire des centaines de locaux commerciaux, relevant du patrimoine de l’Office de promotion et gestion immobilière de Mostaganem, qui croulent sous le poids de l’abandon et la dégradation… Quel gâchis!
