Plusieurs détonations de moindre intensité ont succédé à la deuxième explosion, survenue vers 22 h et dont l’origine n’était pas connue dans l’immédiat. Deux fortes explosions ont secoué Kaboul mardi soir, à deux heures d’intervalle environ, dont l’une a été attribuée par des sources sécuritaires à un véhicule piégé à proximité du domicile du ministre de la Défense, dans le centre de la capitale afghane. Plusieurs détonations de moindre intensité ont succédé à la deuxième explosion, survenue vers 22h et dont l’origine n’était pas connue dans l’immédiat. Des tirs nourris continuaient d’être entendus dans le centre de Kaboul, 30 minutes après celle-ci. Quatre personnes ont été tuées et vingt blessées dans l’attaque qui a visé Kaboul mardi soir, ont indiqué à l’AFP deux responsables sécuritaires afghans ayant requis l’anonymat. La première explosion, entendue dans plusieurs quartiers de la capitale afghane, était celle d’un véhicule piégé conduit par un kamikaze visant la maison d’un député, voisine du domicile du ministre de la Défense, le général Bismillah Mohammadi, ont indiqué sous le couvert de l’anonymat plusieurs sources sécuritaires, ajoutant que des assaillants étaient parvenus à entrer chez le député. «Ne vous inquiétez pas, tout va bien», a tweeté le ministre de la Défense, une heure environ après la première explosion. «Les terroristes ont fait détoner une voiture remplie d’explosifs dans une zone résidentielle de Kaboul ce soir [mardi]. A la suite de ça, un certain nombre de terroristes sont entrés dans des maisons et ont affronté les forces de sécurité. Les forces spéciales de la police sont sur place et ont commencé les opérations de nettoyage », a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mirwais Stanekzai. Les talibans mènent depuis trois mois une offensive tous azimuts contre les forces afghanes, à la faveur du retrait, désormais achevé, des forces internationales du pays, et se sont emparés de vastes zones rurales du pays. Les forces afghanes qui n’ont jusqu’ici opposé qu’une faible résistance, ne contrôlent plus pour l’essentiel que les capitales provinciales, dont trois sont récemment la cible d’attaques des insurgés. Kaboul a été la cible de plusieurs attentats à la bombe en mai et juin derniers.