Prix hors champ des poissons d’élevage sur le marché malgré une production fertile? Le consommateur pour la multiplication des points de vente directe

«La nouvelle politique du secteur des ressources halieutiques ces dernières années s’appuie certes sur l’amélioration des conditions des pécheurs artisanaux et des aquaculteurs mais pour autant, la production des poissons reste faible et en deçà de répondre à la demande» ont constaté récemment des experts de la filière à Oran. La production des poissons d’eau douce dont l’objectif est d’atteindre 12.000 tonnes à la fin 2024 et 100.000 tonnes en 2030 semble à des égards être contrariée par les difficultés liées principalement à la distribution sur le marché de la consommation en raison des faibles quantités mises à la consommation malgré l’abondance de la «récolte». Sur le marché d’Oran, il est en effet constaté ces dernières semaines peu de variétés de poissons d’eau douce et de l’aquaculture ce qui, a priori, laisserait sceptiques plus d’un parmi les consommateurs qui s’attendent à une florescence de la production, fait remarquer un opérateur. Faute d’un recensement et d’un diagnostic en amont et à la source de la situation, le secteur de la consommation traverse «une mauvaise passe» en dépit de quantités importantes prétendument produites et distribuées sur le marché en raison des prix pratiqués par les commerçants et par les mandataires.. L’expert en question pose deux questions: «Oran compterait combien d’aquaculteurs et de pécheurs artisanaux en 2024?» et «Quel serait aussi la quantité réelle de la production mise sur le marché?»
Par ces temps où évolue la situation sur le marché de la consommation et eu égard notamment aux prix qui plafonnent les 1000 da, il ne serait pas certains que l’offre puisse un jour être accessible voire clémente au portemonnaie des acheteurs tant une revue des mécanismes de la distribution sur le marché s’impose à plus d’un titre. Une politique de distribution judicieuse et équitable entre les «Gros consommateurs» que sont les restaurants et les établissements touristiques et autres opérateurs dédiés et d’une part les «Petits consommateurs» notamment les ménages pour mettre un terme au favoritisme. Le consommateur «lambda» dont le revenu mensuel se rétrécit de plus en plus et n’arrivant pas à faire face au pouvoir d’achat actuel en raison de la conjoncture économique, ne cesse de plaider en faveur d’une multiplication des points de vente «directe» des poissons d’élevage, du producteur au consommateur afin de faire fléchir les prix à l’achat.


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