Malgré les flops, le club recrute encore en Afrique subsaharienne. MCO: Pourquoi insister sur les étrangers?

La victoire face à l’US Biskra de Si Tahar Cherif El-Ouazzani, la première depuis un mois, a permis au Mouloudia d’Oran de retrouver le podium et de s’y installer provisoirement, en attendant la mise à jour du calendrier, notamment pour les clubs représentant le football algérien sur le plan continental. Forcément satisfait d’une telle issue, malgré une manière peu commode et pas encore convaincante, l’entraîneur Eric Chelle a, aussi et surtout, évoqué le prochain mercato et le recrutement qu’il compte effectuer en perspective de la seconde partie de saison. Le technicien franco-malien a, pour rappel, déjà sous la main deux joueurs étrangers à l’essai et qui s’entraînent avec le groupe depuis déjà un bon bout de temps. Un Franco-malien et un Franco-ivoirien, a-t-on appris de sources concordantes, en attendant l’arrivée d’un autre Malien, «qui dispute cette saison la Ligue des Champions de la CAF et qui est international avec la sélection de son pays », avait même révélé le premier responsable technique du club d’El-Hamri. Une affirmation qui a fait tiquer dans l’entourage proche du Mouloudia, notamment sur cette obstination et cet entêtement à favoriser la carte des étrangers, notamment des joueurs africains subsahariens alors que ceux recrutés, à savoir le Ghanéen Baakoh et les Ivoiriens Syla et Sery sont des flops retentissants. Le rapport qualité-prix ayant trait à leur engagement a, d’ailleurs, fait rire sous cape l’Algérie du foot, surtout après le dévoilement des salaires faramineux qu’ils touchent en devises étrangères sonnantes et trébuchantes. De plus, si Eric Chelle venait à décider de signer les éléments à l’essai, le club se retrouverait avec pas moins de six joueurs non algériens alors que la loi d’y autorise que cinq, ce qui suggérerait qu’au moins l’un de ceux recrutés cet été soit libéré. Ce qui confirmerait, de la plus évidente des manières, que ceux qui se sont empressés à vanter les qualités de ces deux Ivoiriens qui coûtent une fortune au club, n’ont fait que tromper l’opinion publique après que la direction d’Ahmed Belkacemi les eût recrutés à la faveur d’une démarche douteuse qui ne répond aucunement au standard professionnel. L’autre question qui taraude les esprits des habitués des coulisses mouloudéennes est, du reste, relative à l’identité de la fameuse commission de recrutement que Chelle a dit installer pour l’accompagner, l’aider et le conseiller en amont de cette opération de recrutement hivernal. Cela fait, convenons-en, assez de zones d’ombre qui laissent perplexe et qui interrogent réellement sur le mode de fonctionnement et de gestion du Mouloudia sous Hyproc. Car si l’argent coule à flots et a mis fin à toute crise de revendications internes, le modus operandi n’est certainement pas à la hauteur des ambitions, encore moins des attentes de ceux qui espéraient voir le MCO, sous pavillon Sonatrach, passer un cap et redevenir un club professionnel, à proprement dit.


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