3eme édition de la conférence africaine des Start UP au CIC à Alger. Une feuille de route pour l'accompagnement de l'intelligence artificielle

Faut-il utiliser l'intelligence artificielle pour la création de richesses en Afrique? Cette 3ème édition placée sous le haut patronage de la présidence de la République est organisée par le ministère de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises et l'accélérateur public Algeria Venture, avec la participation de plus de 500 start-up et de 100 investisseurs de 50 pays africains. L'événement phare qu'est la conférence africaine des Start UPS a été clôturé, tard dans la soirée de vendredi avant-hier après deux journées marathoniennes au CIC à Alger. Cet événement qui fait suite au second événement, celui organisé au début de l'année 2024, est une opportunité pour les Africains d'échanger des avis et expériences sur les Start Up. Cette seconde journée de ce rendez-vous, après l'ouverture officielle des travaux, jeudi dernier, a été marquée par la tenue du Sommet ministériel africain des start-ups, lors duquel les ministres africains présents à cette manifestation, ont discuté du programme du SG de la conférence et d'une feuille de route visant à accompagner la Stratégie africaine en matière d'Intelligence artificielle. Le ministre algérien de l'Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a rétorqué devant ses hôtes que deux thèmes cruciaux d'une extrême importance ont été discutés. Il s'agit du programme du SG de la conférence 2025-2063, qui sera adopté ultérieurement lors de la réunion ministérielle, et une feuille de route pour l'accompagnement de la Stratégie africaine en matière d'intelligence artificielle. L'objectif est de formuler une proposition et des solutions et surtout des initiatives à même de permettre aux start-ups et aux innovateurs d'utiliser l'Intelligence artificielle pour créer de la richesse en Afrique et en faire une locomotive du développement durable, en phase avec le thème de cette édition. Pour la journée d'hier, avant la clôture de ce rendez-vous au CIC, il a surtout été question de l'organisation de plusieurs conférences animées par des experts, des opérateurs économiques et des décideurs sur différentes thématiques liées à l'Intelligence artificielle dans l'éducation, à l'écosystème des start-up et à la cybersécurité. En marge de cette conférence, une exposition de start-up a été organisée et des rencontres B2B se sont tenues entre des start-up algériennes et étrangères pour des échanges d’expériences et de technologies sur les Start. Cependant les ministres et responsables africains ont souligné, vendredi à Alger, dans leurs communications respectives lors de ce sommet africain, l'importance de la coordination et de l'action commune pour accélérer la transformation numérique en Afrique, mettant en avant les efforts de l'Algérie pour parachever la libération et la renaissance du continent. Le ministre des Affaires économiques et financières de la RASD Mohamed Mouloud Mohamed Fadel, s'est réjoui de sa participation à la Conférence d'Alger des start-ups, se félicitant du fait que son pays soit partie prenante de "la dynamique africaine pour l'émancipation technologique". Selon son intervention, la RASD est fière de faire partie de cette dynamique africaine pour l'émancipation technologique, qui s'inscrit dans la continuité de la dynamique historique de l'Afrique, qui était jadis une dynamique de libération, d'indépendance et de décolonisation"(...) l'Afrique, à travers l'Algérie, œuvre aujourd'hui à parachever son émancipation et à réaliser sa renaissance".

Le ministre sahraoui a mis en exergue le potentiel de l'Intelligence artificielle pour aider l'Afrique à connaître un véritable essor dans divers domaines comme l'agriculture, la santé, l'éducation et la cybersécurité, mais aussi à développer des solutions environnementales. Il a conclu par réaffirmer devant les présents au CIC que cette conférence permettra à l'Afrique de "capitaliser sur les avancées technologiques et de les employer au service des intérêts et des priorités des peuples africains", rappelant les efforts de la République sahraouie dans ce sens, notamment à travers l'organisation d'une conférence intitulée "L'innovation au service des réfugiés sahraouis" du 1er au 3 décembre 2024. La cause sahraouie, poursuit l'orateur, est un projet d'Etat indépendant, et par conséquent, le peuple sahraoui s'intéresse à l'emploi de la technologie au service de son projet futur, d'autant que toutes les institutions sahraouies et toutes les initiatives économiques du pays entendent recourir à l'Intelligence artificielle dans l'administration, la gestion des affaires des réfugiés, l'éducation et la santé". De son côté, le ministre d'Etat à l'Innovation et à la Technologie de l'Ethiopie, Bayissa Bedada, a souligné l'importance de cette conférence continentale "exceptionnelle", saluant la contribution de l'Algérie à la dynamisation de la coopération africaine dans divers domaines. Cette conférence continentale reflète "les aspirations de l'Afrique en matière d'innovation et de transformation numérique", mettant en avant l'importance de la synergie pour accélérer le passage vers l'économie de la connaissance dans la région. Par ailleurs, le ministre tunisien des Technologies de la Communication Sofiene Hemissi, a énuméré la convergence de vues entre l'Algérie et la Tunisie sur les moyens de comment développer les start-ups pour encourager l'emploi de l'intelligence artificielle dans différents domaines. Selon lui, le développement des start-ups ne saurait se réaliser qu'à travers le renforcement des jeunes ressources humaines et la mise en place de cadres juridiques adaptés". Pour sa part, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique de la République du Congo, Léon Juste Ibombo, a estimé que la conférence permettait aux participants de joindre leurs efforts et de partager leurs idées, notamment dans le contexte actuel où il est essentiel que l'Afrique parle d'une seule voix, a-t-il dit, soulignant l'importance de cet événement et de ses conclusions pour "imprimer une nouvelle dynamique africaine". En marge des travaux de la 3eme conférence, les jeunes créateurs et porteurs de projets innovants et les start-ups continuent d'exposer leurs produits et innovations au hall du CIC tous fières de leurs innovations qu’ils expliquent aux curieux et aux visiteurs et d'échanger avec leurs homologues africains, participant à cet événement en vue d'établir des relations d'affaires et des partenariats. En définitif, il y a lieu de signaler que les participants au Sommet ministériel africain des start-ups, organisé dans le cadre de la 3e édition de la Conférence africaine des start-ups, se sont penchés sur le programme du SG de la conférence et une feuille de route visant à accompagner la Stratégie africaine en matière d'Intelligence artificielle.


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