Le projet de loi prévoit la gratui-té des transports ou des tarifs réduits pour les personnes aux besoins spécifiques. Il prévoit notamment la consécration d’au moins 1% des postes d’emploi aux travailleurs aux besoins spécifiques. Désormais et à la faveur de l'adoption de ce projet de loi par les deux chambres parlementaires, après l'intervention du ministre sur les interrogations soulevées lors de ces deux journées, les personnes aux besoins spécifiques seront admises à la participation aux activités culturelles, sportives, etc... Le durcissement des sanctions vient à point nommé pour éviter la maltraitance aux handicapés, lésés, exclus et marginalisés à la fois. Cette sanction peut être située à hauteur de 100.000 DA comme pénalité contre les fauteurs. La protection juridique et judiciaire est une urgence pour la protection de cette catégorie en proie à leur utilisation par des personnes comme fonds de commerce. Les travaux en plénière ont repris hier mercredi matin au niveau de l'Assemblée pour la poursuite des débats sur le projet de loi portant protection des personnes aux besoins spécifiques. Ledit projet de loi amende celui du 02-09 relative à la protection et la promotion des personnes à besoin spécifiques. Il a été soumis avant-hier mardi en plénière au niveau de la chambre basse. Les débats étaient divers et diversifiés soit au total 163 interventions des députés vu la complexité du thème et de ce chapitre pour entériner un cadre juridique pénal pour contrecarrer les contrevenants, ceux qui utilisent cette catégorie à des fins obscures frôlant la morale telle l'utilisation de cette catégorie pour mendier dans les rues. Les interrogations des députés étaient empreintes de compassion surtout que les concernés ont dressé un constat sans complaisance de la situation de ces personnes où il est urgent de revoir la problématique de leur pouvoir d'achat dont il est dans l'impossibilité de les faire survivre. Les élus ont surtout fustigé et dénoncé l'octroi de la bourse dérisoire de 250 DA à cette catégorie. Ils ont crié en outre au scandale face à cette pratique puisqu'ils ont dressé un tableau sans complaisance de leurs vécus oh combien désolant. Les députés ont proposé à cet effet une augmentation de la bourse de 20.000 Da pour cette frange de la société et pour leur permettre de s'autosuffire. Les débats ont surtout focalisé sur cette revendication salariale mince et dérisoire où 14 articles dudit projet ont été proposés à l'amendement, eu égard au contexte controversé dont lequel baigne cette catégorie de la société qui fait face à des difficultés de la vie devant les entraves suscitées par leur handicap. La séance a notamment été consacrée aux interventions des 06 chefs des groupes parlementaires avant la réponse du ministre du secteur sur les interrogations soulevées lors de ces deux journées de débats. L'initiatrice du projet qu'est la nouvelle ministre de la Solidarité, Soraya Mouloudji, lors de sa présentation, a insisté sur la consécration de l’expression «personnes aux besoins spécifiques» au lieu du terme «handicapés» et introduit une grille d’évaluation du handicap comme outil de référence élaboré par les services du ministère de la Santé. Le texte prévoit dans son article 38 la création, auprès du ministère de Solidarité, d’un Conseil national des personnes ayant des besoins spécifiques. Celui-ci aura comme objectif de tracer une feuille de route pour l'étude et le suivi de cette catégorie pour formuler des suggestions, des avis et des recommandations en matière de protection et de promotion de ces personnes. Désormais et à la faveur de l'adoption de ce projet de loi prévue début de la semaine prochaine, il autorisera l’accès des personnes aux besoins spécifiques à l’aide sociale et aux diverses aides en nature, en leur fournissant des prothèses, des accessoires et une assistance technique, ainsi que des équipements et des appareils adaptés à la nature du handicap, en plus de l’allocation mensuelle.
Protection des personnes aux besoins spécifiques. Une amende de 100.000 DA contre toute maltraitance
- par Nadira FOUDAD
- Le 04 Décembre 2024
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