Le Carrefour de Mostaganem

Gestion et entretien des immeubles. La fonction de concierge perdue à jamais

Par Lotfi Abdelmadjid

Dans la vie sociale des citoyens de la ville de Mostaganem, la conciergerie était un service essentiel pour les cohabitants d’un immeuble. Cette fonction de concierge s’avérait très utile pour les propriétés en gestion locative traditionnelle comme c’était le cas des «biens vacants» chez nous en période post-indépendance. Toutes les propriétés immobilières celles de l’Etat ou du privé en gestion locative ou autre étaient dotées d’une conciergerie. Celle-ci se trouvaient en général à l’entrée de l’immeuble afin de prendre en charge une multitude de tâches au profit des locataires. A propos du concierge d’un immeuble, il est considéré dans son rôle social comme un trait d’union entre l’habitant et celui qui régit l’immeuble, comme on peut le considérer comme la courroie de transmission. En dehors de ses tâches d’intendance quotidiennes, d’entretien, d’hygiène et d’organisation de la propriété, il assure un lien social. Le concierge ou son épouse apportent à la fois une aide de proximité pour les habitants quand il s’agit de réparations, d’aide ou d’informations. La conciergerie a fonctionné comme un garant du respect et de la tranquillité au sein de l’immeuble. Pour maintenir la tranquillité des parties communes, il doit savoir rassurer le voisinage et assurer un rôle de médiateur en cas de conflits. Ses qualités relationnelles et ses aptitudes à communiquer sont donc très importantes. L’organisation de l’immeuble, conflits pouvant exister dans le voisinage, respect des parties communes sont des missions qui lui sont propres. Aussi, dans nos traditions de communication entre voisins, c’était à la concierge de faire part à tous de tout type d’informations. Celle-ci était aussi informée sur les liens des uns et des autres, sur les évènements encourus chez le voisinage, les naissances, les fiançailles, la scolarité, les arrivées et les départs, les visites et ce qui provenait de chez le facteur. De nos jours, cette fonction, pourtant d’une grande utilité est abandonnée et les conséquences fâcheuses de la copropriété sont omniprésentes et dégradent le cadre de vie. En urbain et semi-urbain surtout, beaucoup d’immeubles sont dans un état de désolation avancé. Les parties communes souffrent du manque d’entretien laissant la résidence avec des cages d’escaliers délabrés, des rampes disloquées, des niches sales, etc… Ceci veut dire que même l’option d’un syndic au niveau des immeubles n’a pas tenu sa route et c’est navrant que de compter sur l’Etat pour aspirer à un cadre de vie décent au niveau des immeubles en copropriété.

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Clôture de la semaine de l’entrepreneuriat. Des projets prêts à décoller

Par Y.Zahachi 

657624-301124Le Centre de développement de l'entrepreneuriat (CDE) de l'Université de Mostaganem a marqué d'une pierre blanche la clôture des 5ème et 6ème sessions de formation à destination des porteurs de projets. Ces deux dernières journées, organisées au sein de la bibliothèque centrale de l'université, ont été l'occasion pour les futurs entrepreneurs de mettre en pratique leurs connaissances acquises tout au long d'une quinzaine de jours de formation intensive. Il est permis de dire alors, qu’elles constituèrent des simulations réalistes pour une immersion totale où les participants ont ainsi pu bénéficier de tests de lancement de projets, leur permettant de se familiariser avec les réalités du marché et les enjeux de la création d'entreprise. Ces exercices pratiques ont été rendus possibles grâce à la présence active d'organismes et d'administrations partenaires, qui ont apporté leur expertise en matière de formalités légales et de démarches administratives. Ainsi, les échanges entre les futurs entrepreneurs, les formateurs et les représentants des institutions ont été particulièrement fructueux, donnant lieu à des débats animés et à de nombreuses questions-réponses. Cette dynamique témoigne de la vitalité de l'écosystème entrepreneurial à Mostaganem et de la volonté des acteurs locaux de soutenir les jeunes porteurs de projets, ce qui autorise de dire que l’écosystème en question est favorable à l'émergence de startups. Et pas que, puisque la réussite de ces formations est en grande partie due à l'engagement de l'équipe de pilotage, composée d’une équipe expérimentée notamment des Dr Amel Berber, Kamel Kohli et Djamil Labdaoui. Ces experts ont su mobiliser les ressources nécessaires et mettre en place un programme de formation de qualité, adapté aux besoins des participants. En conclusion, au terme de ces deux sessions, les porteurs de projets sont désormais mieux armés pour concrétiser leurs idées et lancer leur activité. L'université ainsi que l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie, de Mostaganem, à travers leurs CDE, s'affirment ainsi comme des acteurs clé de l'accompagnement à la création d'entreprises dans la région et c’est ce qui laisse entrevoir des perspectives prometteuses.

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Hadjadj. Le ballon rond se raconte

Par L.Benharrath

L'histoire du football à Bosquet actuellement appelé communément Hadjadj avait selon, certains témoignages, débuté bien avant les années vingt sur des terrains vagues situés à la sortie ouest du village avant qu'un club sportif ne soit officiellement créé et fondé en 1921 sous le sigle de l'hirondelle bosquetoise ou bosquetienne puis LOC Bosquet. Cette dernière, qui comprenait alors en son sein des joueurs européens et arabes, s'imposa volontiers sur la scène footballistique notamment en division supérieure et celle d'honneur d'autrefois pendant de longues années et ce jusqu'à ce jour. Elle s'illustra donc avec son très beau football de bonne facture. Cette belle manière de jouer faite de beaux gestes techniques impressionnants attirait de week-end en week-end de nouveaux fans venant des régions limitrophes pout assister aux belles rencontres de football. Ainsi donc, cela expliquerait que le football à Bosquet faisait, depuis les années vingt, la grande joie d'une population importante de chauvins venant de partout soutenir chaque dimanche leur aimable équipe évoluant malgré le manque de commodités sur un terrain en tuf disposant de simples moyens permettant aux dirigeants d'organiser ces rencontres officielles de championnat de la division d'honneur et ce jusqu'en 1977. Pour voir cette équipe locale de LOCB changer de sigle, celui d'abord du MCH puis JSMH, pour finalement se stabiliser au nom du Mouloudia club baladiat Hadjadj le MCB HADJADJ, et ce, jusqu'à ce jour où le dit club avait connu de grands succès au niveau de toute la région du Dahra et même en-dehors et cela grâce à la contribution et le concours de tous les amoureux de la balle ronde avant que le flambeau ne soit quelques années après remis à une nouvelle génération bosquetoise, composée notamment des frères Chouakria, Belghit, Aibout, Bouhassoune, Behillil, Yadel, Mecherout, Namir, Boughliem et bien d'autres venant des grands clubs à savoir ESM ASM Oran, MC Oran, MC Saida, GC Mascara, IRMBA et ASO pour ne citer que ceux-là. Ce club local du MCBH avait, rappelle-t-on, accédé en régionale Une lors de la saison 90/91 pour n'y rester que deux saisons pour ensuite être rétrogradé en division inférieure faute de moyens financiers. Lors de ces trois dernières années, les destinés du club ont été confiés à un généreux président sorti de l'ombre en la personne de tonton. Ce dernier avait, malgré toute sa volonté et ses contributions financières, raté l'accession d'un cheveu lors de l'année sportive 2022/2023 avant de faire accéder le MCBH, l'an dernier en division régionale Une qu'elle méritait amplement d'où la course au sacré fut difficile jusqu'aux ultimes journées de la compétition, notamment avec des concurrents sérieux comme Bethioua Araba et Mers El Hadjadj.
Cette année encore, le même président tonton voudrait une nouvelle accession en inter-région, la preuve est que son équipe occupe la première place avec 16 points au compteur poursuivie par deux autres grands clubs immédiats du grand Dahra à savoir Sidi M'hamed Benali et Ithihad Mazouna. Souhaitons donc à ce jeune président la réussite et la bonne persévérance dans sa mission de président du club pour pouvoir offrir à Bosquet, la ville de ses parents, une autre accession qu'elle devait mériter en raison de son passé footballistique glorieux et historique.

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Fragment d'histoire. L’école «Jean-Maire» dit Mohammed

Par Y.Benguettat

154961-301124Tout d’abord une grosse erreur que beaucoup de personnes qui ont associé le nom de Jean-Maire, comme maire de Mostaganem, or que c’est faux. Voici un petit extrait pour rectifier cette erreur. Son nom complet est Charles Jean-Maire (1844-1912). En 1866, il enseigne la philosophie au lycée d'Alger où il prépare et obtient l'agrégation. Il revient en 1884 comme Recteur à Alger. Il se lance alors contre la presse coloniale, dans la scolarisation des "Indigènes", restant près d'un quart de siècle en Algérie. Pour l’anecdote : les colons obtiendront en 1908 le départ de celui qu'ils surnommaient "Jean-maire-Mohammed", sobriquet qui lui a été attribué. Charles Jean-Maire Recteur de l'académie d'Alger (1884 - 1908) "Organisateur de l'Enseignement du français aux Indigènes algériens". L’enseignement à Mostaganem a commencé en 1849, en créant une école arabe-française et jusqu’en 1857, Mostaganem ne posséda que cette école de garçons en dehors de celle des frères de la doctrine chrétienne. Nous avons retrouvé une photo où l’on voit une construction de cette première école mentionnée dans le livre d’E.Vernaz «Le Vieux Mostaganem» en page 47. Ce qui laisse supposer que c’est cette école qui a été la première à cette époque. Celle qui existe actuellement, construite en 1898, selon un article d’un journal local, est la deuxième et répond mieux à la conception d’une architecture plus moderne de cette époque qui est un chef d’œuvre architectural surmonté d’une horloge logée dans le fronton. Cet imposant bâtiment situé au début de la rue Meskine Fellouh, (ex-route du port), continu jusqu’à ce jour, son œuvre de ce pourquoi il a été édifié c'est-à-dire éduquer et porte le nom de Mahdi Bekhedda, né en 1910/1960. C’est un glorieux martyr au grand parcours révolutionnaire, homme religieux de très grande culture. Il s’installera à Mostaganem et apprendra le Saint coran qu’il enseignera à son tour.


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