Au moment où les services de Sûreté de wilaya luttent contre l’anarchie des parkings illicites, au niveau de certaines communes, un autre phénomène prend de l’ampleur au vu et au su de toutes les autorités. Il s’agit du squat des trottoirs par certains chauffards de véhicules, devenu une réalité quotidienne, voire une gangrène qui sape les fondements même de la sécurité et du civisme. C'est devenu un véritable casse-tête pour les piétons qui empruntent les trottoirs et qui se voient contraints de se déplacer dans la chaussée, au risque de se faire renverser par des véhicules. On a remarqué que les propriétaires de véhicules n'hésitent pas à squatter les trottoirs. Le stationnement dans la majorité des villes de la wilaya d'Oran n'est plus un sujet d'actualité. Garer sa voiture devient, de plus en plus, un vrai parcours de combattant, un calvaire qui rend la vie dure dans la cité. Toujours plus de bouchons et de problèmes de stationnement sur les routes de la plus grande ville du pays. Depuis des années, circuler en voiture à El Bahia rime avec embouteillages et stress pour les automobilistes. Le volume d'encombrement des routes, non arrangé par le stationnement anarchique des voitures, atteint le sommet. Entre circulation au ralenti, les difficultés pour stationner et le coût du stationnement, l'automobiliste oranais se voit dépassé. Souvent, les autorités prennent la décision de dégager les abords des routes des écoles et autres. Mais après un moment de rigueur, le laxisme s'installe et les décideurs renoncent à appliquer la mesure. Conséquences, les rues sont prises d'assaut avec des risques d'accidents toujours aussi importants. La libération des emprises par les vendeurs passe nécessairement par la délocalisation des marchés loin de la rue. Parce qu'en général, des encombrements, des embouteillages sont en grande partie liés à l'occupation anarchique. Ce qui à son tour entraîne l'étroitesse de la route parce que les vendeurs viennent occuper une partie et les véhicules ne peuvent pas circuler normalement. Ce ne sont pas des schémas ou des clichés politiques. C'est le travail sur les codes culturels qui est le plus. Des précédentes sémantiques influencent l'attitude de l'individu face à ce qui se passe autour de lui et expliquent ses réflexes, quels sont ses modèles associatifs et quelle réponse il apportera à telle ou telle situation. L'individu peut donner une réponse immédiate mais il peut aussi réfléchir avant de prendre une décision. C'est dans cet espace qu'il y a un combat à mener à tous les niveaux ; depuis plusieurs mois, les pouvoirs publics laissent se développer, comme une gangrène, le gigantesque capharnaüm qu'est devenu la majorité des places, boulevards et ruelles de la ville en matière de stationnement où en double file, des voitures sont garées sur les trottoirs, devant les institutions de l’Etat. Pour le moment, tout est bon pour pouvoir garer son véhicule, au risque de gêner les autres usagers et de créer des encombrements.
Anarchie des parkings illicites. Un phénomène au vu et au su des autorités
- par Youcef. Chaibi
- Le 24 Novembre 2024
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