Mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense. La décision historique du CPI

Verdict sans appel que celui rendu par la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes contre l’humanité commis par l’entité sioniste dans la bande de Ghaza depuis le 8 octobre 2023. Décidemment, le monde de Benjamin Netanyahu jusque-là tapissé dans l’ombre, se rétrécit considérablement. Il a dû subir un bouleversement incroyable et historique. Des mandats d’arrêt ont été, en effet, prononcés contre le Premier ministre israélien, son ministre de la Défense, Gallant ainsi que d’autres responsables du gouvernement sioniste. Une position saluée par les pays du monde libre mais contestée par Israël qui tente, par tous les moyens et les subterfuges, à s’en défendre. Une position qui, en plus, d’avoir fait honneur à cette Cour de justice internationale, a fait suite, à un verdict précédent, rendu par la même Cour qui a constaté de «graves violations par Israël du droit international sur sa guerre contre Ghaza et l’occupation «illicite» des territoires palestiniens. La décision de la CPI est applicable en premier lieu par les pays membres de la Cour mais elle pourrait et éventuellement être extensible à d’autres pays qui ont déposé des plaintes à la CPI. Une bien malheureuse et triste fin pour l’homme aux mains tachées de sang des milliers de Palestiniens dont des femmes et des enfants, pendant sa guerre contre Ghaza. A travers ce verdict, le monde libre respire enfin et croit dur comme fer qu’il y a effectivement une justice. La Cour a émis, jeudi, des mandats d'arrêt contre le "chef du gouvernement" d'occupation sioniste, le dénommé Benjamin Netanyahu et son ancien "ministre" de la Défense, Yoav Gallant. "La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré, dans un communiqué, la CPI, qui siège à La Haye. Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la Cour. Mais "la Chambre considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats", a-t-elle expliqué. Netanyahu n’aura plus aujourd’hui plus personne contre qui pour s’en prendre, lui qui est de plus en plus esseulé et livré à son sort. Pour rappel, le procureur de la CPI, Karim Khan, avait demandé en mai à la Cour de délivrer des mandats d'arrêt contre le dénommé Netanyahu et son "ministre" de la Défense de l'époque, Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, commis dans la bande de Ghaza. "Sur la base des éléments de preuve recueillis et examinés par mon bureau, j'ai des motifs raisonnables de croire que Benjamin Netanyahu" et le "ministre" de la Défense du gouvernement d'occupation "portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre humanité commis sur le territoire de l'Etat de Palestine (dans la bande de Ghaza) à partir du 8 octobre 2023 au moins", avait déclaré dans un communiqué le procureur de la CPI. Le communiqué avait cité, entre autres, "le fait d'affamer délibérément des civils comme méthode de guerre en tant que crime de guerre, le fait de causer intentionnellement de grandes souffrances ou de porter gravement atteinte à l'intégrité physique ou à la santé, l'homicide intentionnel, le fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que crime de guerre, l'extermination et/ou le meurtre en tant que crime contre l'humanité, la persécution en tant que crime contre l'humanité et d'autres actes inhumains en tant que crime contre l'humanité". Le sinistre Netanyahu actuellement en mauvaise posture doit répondre à ses actes devant la Cour de justice internationale. Ses visites à l’étranger sont aujourd’hui surveillées parce qu’il pourrait être arrêté à n’importe quel moment et dans n’importe quel pays si celui-ci en vient à appliquer à la lettre la décision de la CPI. Une lourde responsabilité est portée sur le dos par le gouvernement israélien et son armée qui doivent faire face, en plus, à l’affront des familles des otages israéliens, restant détenus par Hamas. Pour sa part, l'Algérie s'est félicitée "vivement" des mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre deux responsables de l'entité sioniste pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la bande de Ghaza, a indiqué, jeudi, un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines. "Cette mesure que l'Algérie n'a eu de cesse de réclamer par la voix du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, constitue un pas important et une avancée concrète vers la fin de décennies d'immunité et d'impunité dont a bénéficié l'occupant israélien alors qu'il se livrait à des crimes contre le peuple palestinien et dans l'ensemble des pays de la région", lit-on dans le communiqué. Afin de rendre justice au peuple palestinien et de le protéger, "l'Algérie exhorte les membres de la communauté internationale, notamment les Etats membres de la CPI, à prendre les mesures requises et nécessaires à l'exécution de ces mandats d'arrêt et à laisser la justice internationale suivre son cours", ajoute la même source.


ads