La viande chevaline, classée comme viande rouge et hautement riche en protéines, est très sollicitée par une certaine catégorie de consommateurs pour ses apports sanguins énergétiques. Pour autant, s’est-on interrogé, pourquoi peu de commerçants en sont spécialisés malgré l’abondance des quantités de viande de cheval, écoulées sur le marché à partir des abattoirs? Selon une enquête, une quantité de 100 à 150 quintaux de viande chevaline, équivalents à 50 chevaux qui sont abattus chaque semaine, est mise sur le marché sachant que le cheval a un poids entre 02 et 03 quintaux. Cette quantité de viande de cheval que d’aucuns pourrait considérer, à première vue, importante, est principalement issue des abattoirs et est destinée aux boucheries sachant que le nombre de bouchers spécialisés en la matière est nettement réduit dans la ville où on recense pas moins de trois commerçants. Devant la quantité de viande chevaline hebdomadaire écoulée sur le marché, contrastée tout de même par le nombre moins important de bouchers, versés dans ce créneau, il reste à se demander si toutes ces quantités de viande chevaline arrivent directement aux consommateurs? C’est néanmoins la sempiternelle question que se posent, depuis un certain temps, des spécialistes de la filière des viandes rouges qui appellent les pouvoirs publics et la Direction de commerce à revoir le fonctionnement de ce créneau juteux et rentable pour les opérateurs qui en font leur domaine. «Il y a même une enquête qui se fait dans ce chapitre», a souligné, dimanche, un élu de la commission de l’agriculture à l’APW qui planche sur ce dossier des viandes rouges et spécialement celle de la viande chevaline, vu l’importance de cette filière et son rôle à des fins de satisfaire la demande et au vu de des prix qui paraissent, à tout point de vue, «abordables» aux yeux des consommateurs. «Il serait judicieux d’effectuer un recensement et une traçabilité commerciale de la source (abattoirs) jusqu'aux bouchers, pour ce type de viande rouge, définir le nombre d’opérateurs qui en sont spécialisés puis évaluer les quantités de viande chevaline abattues et celles qui sont mises sur le marché», poursuit la même source qui ajoute que la filière revêt un caractère important et rend un précieux service à la demande mais qu’il faudrait juste appeler les choses par leur nom.
Une quantité hebdomadaire de 100 à 150 quintaux de viande chevaline, mise sur le marché. Le nombre de bouchers aradoxalement «très réduit»
- par B. Habib
- Le 18 Novembre 2024
- 95 visites