Quand l’eau, ce liquide précieux pour se maintenir en vie, devient une arme redoutable, utilisée par l’entité sioniste, pour exterminer la population de Ghaza, il y a assurément un caractère génocidaire. C’est le moins que l’on puisse penser de ce qui se passe, depuis le 7 octobre 2023, dans la bande, malgré tous les appels à un cessez-le-feu immédiat et l’acheminement de vivres et de l’eau aux Ghazaouis, pour parer à la catastrophe. A Ghaza, il n’y a pas à peine de quoi boire et les organisations humanitaires se sont d’ores et déjà épuisé d’en tirer la sonnette d’alarme, tant le silence de la communauté internationale parait cette fois effrayant et intriguant à la fois. L’eau essentielle à la survie est devenue un « luxe » que ne peuvent s’en procurer les réfugiés palestiniens de Ghaza face à l’escalade de la folie meurtrière d’Israël.
"Les gens sont dans la survie": à Ghaza, l'eau est utilisée comme une «arme de guerre» par Israël, dénonce Oxfam. Depuis plus d’un an, Israël impose un siège total à la bande de Ghaza où vivent près de 2,3 millions d’habitants privés de tout et notamment d’eau. Ici, c’est presque l’enfer sur terre tellement on y est privé de tout et de rien et oser parler de l’eau devient du domaine impossible. Les représentants d’ONG sont unanimes et perplexes devant l’atroce réalité de la situation humanitaire dans la bande, entièrement coupée du monde. On y boit de l’eau de terre et souvent des eaux usées, des Ghazaouis vivant à proximité des plages, se rabattent parfois sur l’eau de mer. Un vrai miracle que les citoyens de Ghaza soient restés en vie malgré la rareté de l’eau, estiment des ONG. Deux représentants de l’ONG Oxfam témoignent de l’effondrement de l’approvisionnement en eau dans l'enclave palestinienne. Une ressource rare, mais aussi une arme de guerre dans la bande de Ghaza. Selon l'ONG Oxfam, elle est utilisée par l’armée israélienne pour faire plier le Hamas. Dans l'enclave palestinienne, des stations d'épuration sont détruites, des usines de dessalement sont rasées et des réservoirs sont pulvérisés. Pour Monther Shoblak, Directeur général des services des eaux de la bande de Ghaza, ces destructions ne sont pas le résultat de dommages collatéraux, mais bien de frappes ciblées. Pour Israël, se doter de ressources en eau dans une région aussi désertique comme le Moyen-Orient est devenu un impératif régalien dès lors que couper cette eau aux Palestiniens qui vivent à Ghaza, s’inscrit dans le seul objectif d’évacuer cette bande de tout ce qui incarne l’entité musulmane pour y instaurer de nouvelles colonies juives. La réalité est devenue acerbe. Tous les équipements et autres ouvrages hydrauliques y ont été démolis. Jamais une guerre n’aura fait pareilles privations aux populations colonisées. "Avant la guerre, nous leur avons donné les coordonnées de toutes les infrastructures d'alimentation en eau et les sites d'assainissement, explique Monther Shoblak. On a donné toutes ces informations aux Israéliens, mais quand ils ont lancé la guerre à Ghaza, ils ont détruit tous ces équipements". "Priver la population des besoins les plus essentiels, c'est un crime de guerre". Selon Oxfam, la quantité d'eau disponible dans la bande de Ghaza s'est effondrée de 94%. La situation sur le plan sanitaire est dramatique, affirme Theresa Targean, de retour de l'enclave palestinienne. "Les gens sont dans la survie, donc ils boivent de l'eau sale, explique la coordinatrice de la réponse humanitaire d'Oxfam dans les territoires palestiniens. Par conséquent, des maladies facilement évitables sont très répandues dans la bande de Ghaza, comme la gale ou l'impétigo, une infection bactérienne. Il y a aussi un grand nombre de cas d'hépatite A. La municipalité de Ghaza a révélé, jeudi 14 novembre 2024, que plus de 105.000 conduites d'eau et plus de 70% des puits ont été détruits par l'entité sioniste, dans sa guerre génocidaire en cours contre l'enclave palestinienne. Le porte-parole de la municipalité, Assem Al-Nabih, a déclaré que "les capacités limitées de la municipalité entravent ses efforts pour résoudre cette crise aiguë, obligeant certains citoyens à transporter manuellement l'eau jusqu'à leur domicile, tandis que d'autres ont été contraints de quitter leur domicile, en raison de la distance des points d'eau". Il a souligné que les prix de l'eau dessalée ont connu une augmentation notable en raison du renchérissement du prix du carburant, ce qui aggrave encore les souffrances des citoyens dans l'accès à l'eau potable. Le 23 octobre dernier, deux employés de la municipalité de Ghaza ont été tués et deux autres blessés par des bombardements sionistes, alors qu'ils réparaient des puits d'eau à la station de Bir Al-Safa, dans le quartier d'Al-Tuffah, à l'est de Ghaza. Depuis le début de la guerre génocidaire en octobre 2023, l'occupation s'efforce à détruire tous les aspects de la vie dans la bande de Ghaza.