Un nouveau signal est envoyé par le président algérien aux investisseurs dans le secteur de l’automobile en Algérie. L’appel lancé par le président en vue de valoriser et d’enrichir l’action des concessionnaires automobiles afin de s’impliquer davantage dans la dynamique que connaît ce secteur et d’investir dans ce créneau juteux et de faire en sorte de recruter de la main d’œuvre est en effet perçue comme un nouveau signal fort. Suite à ses décisions, les premières réactions n’ont pas tardé à l’issue de la dernière réunion du Conseil des ministres présidé par le président de la république Abdelmadjid Tebboune dans son volet dédié à l’industrie automobile en Algérie. Des réactions positives tirées sur l’engouement suscité par ce secteur clé de l’économie nationale chez les investisseurs et les hommes d’affaires. Ces décisions ont porté, entre autres, sur la valorisation du rôle et des projets des concessionnaires, l’importation et l’ouverture du secteur des pièces de rechange aux entreprises de l’électricité, l’adhésion des investisseurs sérieux et sincères à l’industrie automobile, outre la conjugaison des efforts de tous les acteurs concernés, la mise en place de partenariats productifs, et l’incorporation des micro entreprises et de la sous-traitance. D’aucuns considèrent en effet qu’il s’agit de décisions téméraires du président de la république afin de hisser l’industrie automobile au rang de compétence et de modernité. En effet, le président de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat, M.Kamel Agsous, a salué, mardi, les conclusions de la dernière réunion du Conseil des ministres dans le volet relatif à la construction automobile au niveau local, estimant qu'elles envoyaient un "message fort" aux opérateurs économiques les encourageant à investir davantage dans ce secteur. M Agsous a estimé, dans une déclaration, que la valorisation, par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lundi au Conseil des ministres, des projets des concessionnaires visant à asseoir une véritable industrie automobile en Algérie, est un "message fort" aux opérateurs économiques, constructeurs et sous-traitants, les encourageant à investir davantage dans ce secteur vitale créateur de richesses et d'emplois. Selon lui, asseoir une véritable industrie automobile en Algérie exige la conjugaison des efforts des différents acteurs du secteur, y compris les entreprises actives et opérationnelles, dont celles opérant actuellement dans la fabrication de pièces de rechange et d'accessoires de service après-vente. "Une réelle opportunité s'offrent à ces entreprises, à condition qu'elles répondent aux normes internationales", a-t-il dit, précisant que le secteur de la sous-traitance peut livrer aux usines automobiles plus de 3.000 composants à l'exception du moteur. Le président de la République avait salué, en Conseil des ministres, les concessionnaires sincères qui œuvrent à asseoir une véritable industrie automobile, rompant ainsi avec l'histoire sombre de certains fraudeurs qui opéraient dans ce secteur avant 2019", soulignant que les agréments relatifs à la construction et à l'importation de véhicules relevaient de la compétence exclusive du Conseil des ministres. Insistant sur "la nécessité absolue d'impliquer les entreprises algériennes de sous-traitance qualifiées dans différentes spécialités de l'industrie automobile comme condition sine qua non", le président de la République avait, en outre, ordonné l'ouverture du secteur aux entreprises industrielles nationales dans le domaine de l'électricité automobile, des pièces de rechange et autres. Il apparaît clairement que les économistes ont mis en exergue l'importance des décisions du président allant dans le sens de la professionnalisation du secteur de manière qu’il soit associé étroitement à la plus-value économique. Des décisions qui poseraient les jalons et les bases solides d'une véritable industrie mécanique. L'expert Abdelkader Slimani a indiqué que ces décisions reflétaient la volonté de l'Etat de rompre avec les expériences passées marquées par l'absence de véritable industrialisation, relevant que le président de la République a fait preuve d'une orientation claire vers l'établissement d'une véritable industrie automobile, fondée sur des partenariats productifs. L'intégration des micro-entreprises, des start-ups et des groupes industriels dans le système de sous-traitance permettra de créer un tissu industriel dynamique, capable de s'adapter et de se développer, a-t-il ajouté, expliquant que l'Algérie dispose de capacités importantes pour devenir un hub régional d'industrie automobile. Évoquant le rôle majeur que peut jouer le tissu de la sous-traitance industrielle algérienne dans la construction automobile, à travers la production d'accessoires en plastiques, de pièces électriques et de batteries, M. Slimani a salué la décision limitant l'octroi des agréments relatifs à la construction et à l'importation de véhicules au Conseil des ministres, affirmant que cela garantira la transparence et la stabilité. Pour sa part, l'expert Houari Tigharsi a estimé que les décisions du président de la République visaient à rompre avec les anciennes expériences dans le secteur automobile, qui n'ont pas atteint le niveau d'une véritable industrie locale, mais ont plutôt été marquées, a-t-il dit, par l'anarchie, la surfacturation et l'absence d'un véritable système national de sous-traitance. Miser sur la sous-traitance ouvrira la voie aux petites entreprises et aux start-ups, ce qui permettra à l'Algérie de devenir un pôle automobile en Afrique, capable de répondre à la demande locale et de s'orienter vers l'exportation, a-t-il conclu.
Conclusions de la réunion du Conseil des ministres concernant l'industrie automobile. Un message fort aux investisseurs
- par B. Habib
- Le 09 Juillet 2025
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