Election présidentielle du 07 septembre 2024. Le jour du VERDICT

C’est parti. Le premier enjeu politique de l’élection présidentielle du 7 septembre reste la participation des Algériens. C’est même le vœu cher au président algérien, Abdelmajid Tebboune, donné largement favori de cette élection suprême, décisive dans la vie du pays. Le candidat indépendant, Abdelmajid Tebboune, s’apprête sans surprise à succéder à lui-même, compte tenu de l’unanimité dont il fait l’objet chez les Algériens. A ses côtés, les deux autres candidats à cette élection devront prouver leur efficacité pour tenter de s’attacher les faveurs des électeurs. Environ 24 millions d'électeurs algériens sont annoncés aux urnes ce samedi. Le chef de l'État sortant, Abdelmadjid Tebboune, est considéré à juste titre comme favori numéro un pour sa réélection. Le président Tebboune apparaît en effet à l’heure actuelle comme le candidat imparable et légitime à sa propre succession. Son oeuvre et son bilan plaident pour lui. La jeunesse, les ménages aux revenus précaires, les bas salariés, de même que les sans logement, attendent beaucoup de lui, en dépit de ses réalisations. Reste que le candidat indépendant se veut fidèle et ses engagements. Le train de la campagne électorale a carburé puissamment. Mieux, il est passé à la vitesse de croisière, lors des derniers jours, précédant la clôture de la fin de la campagne avec notamment le soutien indéfectible des partis politiques et de la société civile et même du Sénat en faveur de Tebboune. Sauf que selon les observateurs, le taux de participation, ce baromètre d’évaluation de la bonne santé de toute élection crédible et transparente, est le grand chantier de cette élection présidentielle de 2024 et partant, le travail colossal sur lequel doit être axé cette élection. Une «grande inconnue», selon les spécialistes. Les trois candidats avaient, durant la campagne, insisté longuement durant leurs meetings avec les populations des 1.542 communes et des daïras, sur la nécessité aux Algériens d’aller voter massivement pour faire barrage à l’absentéisme et exprimer leurs voix et leurs préférences à tel ou à untel candidat suivant leurs programmes électoraux. Mais, les expériences ont toujours démontré que le taux de participation n’est jamais connu à l’avance. Durant cette campagne beaucoup a été fait pour combattre ce phénomène et améliorer le taux de participation. Pour rappel, l'abstention avait atteint 60% lors de la présidentielle de 2019, que M. Tebboune avait remportée avec 58 % des suffrages. Ce scrutin s'était déroulé dans le contexte des manifestations pour la démocratie du Hirak. Il est vrai que l’Algérie vit un contexte post pandémique des plus favorables et un climat politique plutôt stable, en plus des réformes sans rupture touchant divers secteurs et économies. Alors pourquoi ne pas aller voter ? "Le président tient à une participation importante. C'est le premier enjeu. Alors que son mandat devait s'achever en décembre, M. Tebboune avait annoncé en mars la tenue d'une élection présidentielle anticipée le 7 septembre. Trois candidats se disputent la direction du pays qui compte 45 millions d'habitants et qui est le premier exportateur de gaz naturel d'Afrique et le plus vaste du continent. M. Tebboune est le grand favori, soutenu par plusieurs formations politiques de premier plan à l'image du FLN, du RND, El Bina, arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2019, etc... Le deuxième candidat, Abdelaali Hassani, un ingénieur des travaux publics de 57 ans, est le président du principal parti islamiste, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui avait refusé de participer à l'élection de 2019. Le troisième candidat, Youssef Aouchiche, ancien journaliste et député de 41 ans, dirige depuis 2020 le Front des forces socialistes (FFS). Les Algériens établis à l'étranger, soit 865.490 électeurs, selon l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), ont commencé à voter lundi. En Algérie, des bureaux itinérants sillonnent les zones éloignées pour recueillir les voix des électeurs. Une période de silence électoral est en vigueur depuis mardi, après une campagne inhabituellement menée en plein été, sous une forte canicule. Les trois candidats ont centré leurs discours sur les enjeux socioéconomiques, promettant d'améliorer le pouvoir d'achat et de diversifier l'économie, afin de la rendre moins dépendante des hydrocarbures. En matière de politique internationale, un consensus prévaut sur le soutien aux causes palestinienne et sahraouie, défendues par tous les candidats. M. Tebboune a affirmé vouloir, lors d'un second mandat, achever son projet d'"Algérie nouvelle", estimant que son premier quinquennat a été amputé de deux ans, en raison de "la guerre contre le Covid-19 et la corruption" de son prédécesseur. Lors d'un dernier meeting de campagne, mardi à Alger, il a promis davantage d'investissements et d'emplois, pour faire de l'Algérie "la deuxième économie d'Afrique", derrière l'Afrique du Sud. Ses adversaires promettent plus de libertés s'ils sont élus.


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