Saisie d’une importante quantité de café et de gasoil. Lutte acharnée contre la contrebande

Devant ces produits importants qu’on tente de faire passer par les frontières en Algérie, les hautes autorités du pays ont décidé de redoubler de vigilance et d’efficacité dans le domaine de la lutte contre la contrebande. Les saisies de produits destinés à la contrebande, au niveau des villes frontalières, continuent dans le pays. Ainsi, six inculpés auraient été arrêtés à Annaba pour spéculation et fraude sur le café subventionné. Le détournement de produits de consommation stratégiques a augmenté d’ampleur ces derniers temps, ce qui a contraint les services de sécurité de renforcer les aguets et les surveillances des frontières contre ce phénomène qui affecte l’économie nationale. Mais selon certaines indiscrétions, il semble que des ramifications et des fonctionnaires présumés, liés à la filière du café, auraient été débusqués. Cela témoigne, si besoin est, de la complexité de la situation économique, au vu de l’étendue des filières et des affaires traitées par les tribunaux compétents. Depuis que le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé la «guerre» contre la mafia et les spéculateurs de tous bords qui sucent le sang des Algériens à travers les flambées qu’ils provoquent sur les marchés et suite à la promulgation de la loi sur la spéculation illicite, prévoyant des peines d’emprisonnement de 10 à 20 ans, les filières et les barons ne cessent de tomber comme un château de cartes, grâce à la fougue des services de sécurité. Mais cela n’a pas été facile d’atteindre ce niveau de performance parce qu’il fallait une volonté politique réelle et constante pour venir à bout contre ce que d’aucuns considèrent comme tentatives délibérées de certains ennemis de l’Algérie de semer le «chaos» économique dans le pays. Ainsi, dans le cadre d’une opération de lutte contre la contrebande et la spéculation, le procureur de la République près du tribunal d’El Hadjar, à Annaba, a annoncé, ce mercredi, la saisie d’une importante quantité de café et de gasoil, destinée à être exportée illégalement vers l’étranger, rapporte le journal électronique «Algérie 360». Les produits ont été découverts dissimulés dans un bus de transport de passagers, ce qui a conduit à l’arrestation de six suspects dont plusieurs fonctionnaires, accusés d’avoir participé à cette opération de contrebande. Dans un communiqué, le procureur a détaillé les étapes de l’intervention, précisant que les suspects avaient été arrêtés et présentés devant le Parquet le 12 novembre. Selon les charges retenues, ils sont poursuivis pour «tentative d’exportation de marchandises via la contrebande, en utilisant un moyen de transport» et pour «spéculation illégale et abus de fonction». Ces chefs d’accusation témoignent de la gravité des faits, d’autant plus que certains suspects occupent des postes dans le secteur public, ce qui renforce les soupçons de corruption et d’abus de pouvoir dans cette affaire. Après une première audition des suspects par le juge d’instruction, l’autorité judiciaire a pris des mesures fermes. Trois d’entre eux ont été placés en détention provisoire, tandis que les autres ont été soumis à un contrôle judiciaire. Cette décision montre la volonté des autorités judiciaires de lutter activement contre la contrebande et la spéculation qui affectent l’économie locale et nationale. Le communiqué du procureur ne fournit, cependant, pas de détails précis sur le rôle de chaque suspect, ni sur la manière dont les fonctionnaires impliqués auraient contribué à cette tentative de contrebande. La nature de leurs responsabilités dans cette opération reste donc à clarifier et l’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes de cette affaire. Ce coup de filet illustre l’engagement des autorités dans la lutte contre les réseaux de contrebande et de spéculation qui menacent la stabilité économique. Les actions des fonctionnaires impliqués, si elles sont avérées, pourraient aussi alimenter un débat plus large sur la nécessité d’une meilleure surveillance des institutions publiques pour prévenir toute forme de corruption.


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