Une bonne nouvelle. Il y aura plus de gynécologues, de réanimateurs et de radiologues dans les hôpitaux publics en Algérie. Longtemps "chasse gardée" des structures hospitalières du secteur privé, avec tout ce que cela suppose comme fardeau financier pour les malades qui ne peuvent se permettre de se traiter en "luxe", ces trois spécialités des plus importantes seront désormais renforcées dans le secteur médical public. C'est l'ancrage de la politique de santé sociale en Algérie. Et le ministère de la Santé le confirme. Il décide de réviser sa copie en matière de recrutement de spécialistes de la santé publique à la faveur du nouveau statut en cours d'élaboration. Seulement une question: comment le ministère espère-t-il atteindre ce stade de performance? Il va attirer les meilleurs médecins et spécialistes et les allécher d'avantages liés au plans de carrière et autres motivations entre autres pécuniaires. La stratégie: l'idée serait éventuellement de freiner l'exode de nos "cerveaux" vers l'étranger à travers les offres et les profils rares. On consent à admettre qu'il ne peut y avoir de système de santé, au sens large du terme, sans évoquer une solution idoine, définitive au problème de manque de personnels et de spécialistes, au vu de l'expansion du nombre de malades admis et ensuite de l'augmentation du nombre d’infrastructures hospitalières. Cette équation qui met forcément en lumière l'adéquation entre ces établissements et les ressources humaines est clairement définie dans le plan de charge du ministère de tutelle. Le problème de la valorisation de la ressource humaine médicale est, en effet, depuis ces dernières années, dans le viseur du gouvernement. Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a annoncé, ce jeudi dernier, une série de mesures visant à améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé. Au cours d'une séance plénière à l’APN, le ministre a souligné que le nouveau statut des fonctionnaires de la santé, actuellement en cours d’élaboration, inclura des dispositions pour valoriser les parcours professionnels des médecins et autres personnels soignants. Parmi les mesures phares telles qu’annoncées par le ministre, figure le recrutement d’un plus grand nombre de spécialistes notamment dans les domaines de la radiologie, de la réanimation et de la gynécologie. Comment compte opérer le ministère? Il ressort que le recrutement est un défi majeur des Directions des ressources humaines des établissements de santé. Des budgets seront affectés pour ce faire. Le ministère s'investira en plus dans les profils médicaux ou paramédicaux dits "rares" afin de dénicher les compétences avérées au lieu de "recruter pour recruter". Le moins que l'on puisse dire, est que ces nouveaux recrutements seront accompagnés de mesures incitatives et d’avantages sociaux, afin d’attirer les meilleurs profils et de renforcer l’attractivité des carrières médicales. Le ministre de la Santé annonce un renforcement des effectifs médicaux, notamment en réanimation et en gynécologie. Interrogé sur la situation des infrastructures sanitaires dans certaines wilayas, notamment celles de M’sila, Mostaganem et Tébessa, le ministre a rappelé les efforts déployés par l’État pour améliorer l’accès aux soins. Il a cité en exemple la construction de nouveaux hôpitaux et de polycliniques spécialisées, ainsi que la poursuite de nombreux projets d’infrastructures sanitaires. Ces annonces sont accueillies avec un certain optimisme par les professionnels de la santé, qui attendent avec impatience la mise en œuvre concrète de ces mesures. Elles devraient permettre de renforcer le système de santé algérien et d’améliorer la qualité des soins prodigués aux patients.
Des mesures pour améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé. Vers un recrutement conséquent de spécialistes
- par B. Habib
- Le 10 Novembre 2024
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