Le Carrefour de Mostaganem

Administrations. Le fonctionnaire et le gobelet à café

Par Lotfi Abdelmadjid

A l’instar des autres régions du pays, dans les administrations de Mostaganem, s’est développé un phénomène qui met par terre toutes les bonnes pratiques chez bon nombre de fonctionnaires. Pour beaucoup d’employés, souvent de sexe masculin mais aussi, exceptionnellement, de sexe féminin, se présenter au lieu de travail avec un gobelet de café. Cette pratique ne passe pas inaperçue car elle ne fait pas partie du comportement que doit avoir un employé dans sa fonction. Aujourd’hui, chez certains, en dehors du port de la tenue vestimentaire un peu atypique, entrer dans une administration, devant le public, avec une ‘’tasse’’ en plastique ( un gobelet ) pleine de café, est tout simplement un manque de respect à l’éthique du travail et du règlement. Aujourd’hui, avec les réseaux de distribution, certains employés commandent leur café qui leur est servi à l’entrée de l’administration par le livreur contacté pour. En arrivant à son lieu de travail, le fonctionnaire, jamais à l’heure d’ailleurs, sirote son café, alors que le public attend que l’on s’occupe de lui. L’autre phénomène, tout nouveau, c’est qu’il y aussi certaines femmes fonctionnaires qui ne se privent pas non plus du gobelet matinal. Le pire c’est que ces employés sillonnent les couloirs de leurs lieux de travail une main au téléphone et l’autre pour tenir, droit, le gobelet. Ces comportements qui sont très visibles surtout le matin, même des administrations publiques laissent entrevoir un relâchement dans la discipline. Petit à petit, les responsables ont tourné le regard et l’indiscipline s’installent. Nonobstant, partout à travers le monde, le règlement stipule en général que tout employé, de l’administration publique ou autres, doit observer les principes de comportements. En Algérie, le règlement du travail ne fait pas défaut non plus. Un service bien exécuté au profit des administrés nécessite que chaque employé serve les administrés adéquatement. Par conséquent, ceci s’attend à une conduite exemplaire de tous ses employés envers le public en faisant preuve de courtoisie, respect et de civilité. Ce qui est certain, c’est ce relâchement très visible au niveau des administrations et c’est désolant.

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Artisanat. Journée Nationale à l’honneur des artisans

Par Y. Zahachi

Sous le patronage du wali, Mr Ahmed Boudouh, en collaboration avec la Direction du tourisme, de la Culture et des Arts et la Maison de la Culture « Ould Abderrahmane Kaki », la Direction de l’Artisanat a organisé, trois jours durant, des journées d’études et des manifestations à l’honneur des artisans de la wilaya. C’est ainsi que la ville de Mostaganem a vibré au rythme de riches évènements mettant en valeur l’artisan. Organisée par la Chambre de l’Artisanat et des métiers (CAM), en prélude à la « Journée nationale de l'artisan, célébrée chaque 9 novembre », cette rencontre a rassemblé plus de 140 artisans, des universitaires partenaires, des élus de ladite Chambre, ainsi que des passionnés du secteur. Tenue dans la salle de conférences de la Maison de la Culture « Ould Abderrahmane Kaki », cette journée a été marquée par des présentations approfondies sur la situation actuelle et les perspectives de l'artisanat à Mostaganem. Des chiffres clés, des témoignages d'artisans et des analyses pointues ont permis de dresser un état des lieux complet d'un secteur porteur d'espoir pour le développement économique local, que d’aucuns estiment que ce Secteur dynamique est porteur d’avenir pour beaucoup. En effet, cette journée d'étude a été ponctuée de plusieurs interventions présentées par des professeurs universitaires et des cadres de la Direction du Tourisme et de l'Artisanat ainsi que de la Chambre de l'Artisanat et des Métiers de la Wilaya de Mostaganem. Une présence d'environ 140 artisans et associations artisanales, a été enregistrée, lors de cet évènement d’importance remarquable alors que plus de 70 artisans ont exposé leurs produits pendant la journée précédente, toujours dans le Hall des Expositions de la même Maison de la Culture précitée. C’est dans cette appréciation et vision éclairée que les intervenants ont souligné l'importance de l'artisanat dans la création d'emplois, la préservation du patrimoine artisanal et son développement. Ils ont également mis en avant le rôle crucial de la Chambre de l'Artisanat dans l'accompagnement des porteurs de projets et la facilitation de leur accès au financement, à travers les organismes de l’Etat chargés de promouvoir des projets, des créations d’emplois ainsi que la valorisation des ressources locales. Un reportage audiovisuel a particulièrement marqué les esprits, offrant un aperçu saisissant de la diversité des métiers d'art à Mostaganem et des défis auxquels sont confrontés les artisans. Ce document a mis en lumière le savoir-faire ancestral transmis de génération en génération, ainsi que la nécessité de le préserver et de le valoriser. La chambre de l’Artisanat et de métiers de la wilaya de Mostaganem dirigée par M. Ismaïl Ramdani et la collaboration du Président de l’Assemblée Générale des Artisans de Mostaganem, M.Feth-Allah Belghoul a tenu à rendre hommage aux artisans et à leur savoir-faire. C’est ainsi que la journée s'est conclue par une cérémonie de remise de prix en l'honneur d'artisans chevronnés, à l'image de M. Medah Madani, horloger de renom, qui a consacré près de 50 ans de sa vie à son métier. Ce dernier a notamment réussi la prouesse de remettre en marche la grande horloge de la mairie de Mostaganem, un exploit qui a suscité l'admiration de tous. L’émission radiophonique « Métiers et Artisanat »de la Station Radio de Mostaganem a également été distinguée pour sa contribution à la promotion de l'artisanat local car cette reconnaissance souligne l'importance des médias dans la valorisation des métiers d'art et dans la sensibilisation du grand public. Cette journée d'étude a démontré tout le potentiel de l'artisanat et ses perspectives prometteuses à Mostaganem. A noter aussi, que les participants ont exprimé leur volonté de travailler ensemble pour développer ce secteur et le faire rayonner au-delà des frontières de la wilaya. De nombreux projets sont en cours de réalisation, tels que la création de boutiques artisanales et la mise en place de formations pour les jeunes et ce, en plus des autres programmes en cours d’exécution au niveau des 32 Communes que compte la wilaya de Mostaganem dont 10 parmi elles sont à façade maritime. En célébrant l'artisanat, Mostaganem affirme son identité et son attachement à ses racines et cette journée restera gravée dans les mémoires comme un moment fort de la vie économique et culturelle de la ville.

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Banque d’Algérie. Un édifice qui raconte son histoire

Par Y. Benguettat

222453-091124C’est dans le prolongement du projet d’embellissement et de construction du centre-ville de Mostaganem, a été mis à exécution à partir de 1914 après la remise par l’autorité militaire de toute la caserne ‘’Du Barail’’. C’est alors à partir du 25 Avril 1845 que le centre-ville a commencé à émerger à la suite de la destruction d’une bonne partie du parc immobilier qui se trouvait dans la partie haute de la vieille ville Derb ‘’Qeria’’, entre la prison civile jusqu’à l’ex Daïra, tout a été rasé, laissant quelques édifices pour les besoins administratifs. Nous avons une photo de cette Banque d’Algérie datée du 08 Juillet 1912 et que se trouvait rue Delmi Tayeb ex rue de la Victoire à côté de l’ex Daïra. Nous avons une autre photo au même endroit, avec le changement de la dénomination non datée avec le nom au fronton Crédit Foncier d’Algérie et de Tunisie. La nouvelle Banque d’Algérie a été construite par Monsieur Pinéda Joseph Alexandre, entrepreneur à Mostaganem. Son fils José le succède dans l’entreprise familiale et CH. Thévenet 1922/1923 qui est devenue par la suite La Banque Centrale D’Algérie. Nous avons découvert un document paru dans la grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts en page 151. Maintenant, découvrons ensemble l’historique de cette Banque. ALGÉRIE (de). La Banque d'Algérie a été créée par la loi du 4 août 1851. Constituée en société anonyme, elle a vu ses statuts successivement modifiés par les décrets des 13 août 1853, 3 déc. 1856, 12 mars 1859, 30 mars 1861, 15 janv. 1868. A l’heure actuelle, cette Banque d’Etat se trouve régie par les statuts annexés à la loi promulguée le 3 avril 1880. Nous venons de dire que la Banque d’Algérie était une Banque d’Etat : en effet, elle a le privilège exclusif d’émettre des billets de Banque en Algérie. Ces billets sont comme ceux de la Banque de France et ont une valeur de 1,000, 500, 100, 50, 20 fr. La Banque d’Algérie joue donc en Algérie le rôle que la Banque de France joue en France. Ces opérations consistent à escompter les lettres de change, les traites du Trésor et des caisses publiques, les obligations négociables garanties par des récépissés de marchandises déposés dans des magasins publics agréés par l’Etat, par des transferts de rentes françaises ou des dépôts de lingots d’or ou d’argent. Elle prête sur effets publics (rente française), conformément à la loi du 17 mai 1834, et sur les mêmes valeurs que la Banque de France. Elle reçoit en comptes – courants, mais sans intérêts, les sommes qui lui sont déposées. Elle accepte le dépôt des titres, lingots et bijoux moyennant un droit de garde. Enfin, elle opère le paiement ou le recouvrement pour le compte des particuliers, des effets qui lui sont remis. La Banque d’Algérie est administrée par un conseil d’administration composé de neuf administrateurs et de trois censeurs nommés par les actionnaires, d’un directeur nommé par décret du chef de l’Etat et d’un sous- directeur nommé par le ministre des finances. A ce conseil et adjoint, en qualité de commissaire du gouvernement, le trésorier-payeur d’Alger, les trésoriers de Constantine et d’Oran sont chargés des mêmes attributions auprès des succursales que la Banque d’Algérie a dans ces deux villes.
Le capital social a été fixé par la loi du 4 août 1851, à la somme de 3 millions, divisée en 6.000 actions de 500 fr chacune. Il a été porté au chiffre de 10 millions par décret du 30 mars 1861 et enfin à 20 millions par la loi du 3 avril 1880. La répartition des bénéfices ne peut se faire qu’avec l’approbation du ministre des finances. Sur ces bénéfices, il est d’abord prélevé 6% pour servir d’intérêt au capital versé puis sur le restant, 33% pour servir à la constitution de divers fonds de revenu. Edmond Théry. Nous avons aussi un témoignage : Au nom du Comité Directeur du dispensaire Antituberculeux daté Alger 17 mars 1919 signé par le Président Paysant. Si Youssef Ben Redouane, depuis longtemps déjà du Comité d’escompte vient d’être nommé Administrateur de la Banque d’Algérie. Il est parmi les principaux personnages musulmans algériens ayant eu cet honneur.


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