Clôture des débats sur le projet de loi de Finances 2025. L'adoption est prévue pour le 13 novembre

Un rapport sur l’évolution de la situation économique du pays et sur l’orientation des finances publiques est en gestation et sera rendu public au début du premier trimestre de la prochaine année. En attendant, les débats sur les dispositions du projet de loi de Finances 2025 ont été clôturés, tard dans la soirée de ce dernier mercredi par les interventions des chefs des groupes parlementaires FLN, MSP, RND, EL MOUUSTAKBAL et ainsi que les indépendants, dans un hémicycle quasi vide où les élus avaient déserté l'institution qui examine un projet de loi d'extrême urgence et d’importance pour le pays, considéré par les experts comme étant le plus important de l’histoire de l’Algérie et qui vise à la réduction du déficit public à 5% du PIB dès 2025. Cependant, la dite LF, signalons-le, table sur un budget colossal de 16.000 milliards de DA (...), la croissance économique de l'Algérie devrait atteindre 4,5 % en 2025, tandis que la croissance hors hydrocarbures serait de l'ordre de 5%, selon les prévisions et les dispositions de ladite loi qui sera soumise, pour option, le mercredi 13 novembre prochain. Le premier argentier du pays a tenté de répondre aux interrogations des uns et des autres, soulevées pendant les deux journées où ledit projet était soumis en plénière, avant de clôturer cette 3ème plénière par les interventions des chefs de groupes parlementaires, sous la présidence de Cheikh Berbera. Quant à la problématique du prix référentiel du baril, plafonnant les 60 dollars comme à l’accoutumée, le ministre des Finances a imputé ceci, au fait que l'adoption d’un prix de référence fiscal du baril de pétrole, estimé à 60 dollars comme base à l’élaboration du projet de loi de finances 2025, répond à des besoins de prudence budgétaire, eu égard à la baisse attendue des prix pétroliers mondiaux durant l’exercice à venir. Quant à l'investissement, la création de richesses et à l’appréciation du dinar, pour Laaziz Faid, il sera question incessamment de la mise en place de bureaux de change et l’augmentation prévue de l’allocation touristique car selon ses réponses aux interrogations des députés, ces dossiers d’extrême importance relèvent plus précisément des compétences de la Banque d’Algérie qui œuvre actuellement à mettre en place les politiques et procédures y afférentes pour trouver des solutions aux revendications des citoyens algériens. Parmi ces réponses, le premier argentier du pays a fait référence à la gestion des dépenses publiques et le creusement des déficits budgétaires et du Trésor (...), la dette publique, évaluée à 49,61% du Produit intérieur brut (PIB) en 2024, demeure limitée dans des proportions maîtrisables comparativement à de nombreux pays, d’autant qu’elle est constituée à plus de 99% de dettes internes, ce qui offre une bonne marge de manœuvre en termes de dépenses budgétaires et de financement des déficits, a-t-il rétorqué devant l'Assemblée. Le gouvernement, poursuit-il, déploie de nombreuses mesures dont celles portant sur l’élargissement de l’assiette fiscale et la lutte contre les phénomènes de fraude et d’évasion fiscale pour l'optimisation de la mobilisation des ressources et partant, la réduction graduellement ces déficits, tout en disposant actuellement de moyens pour assurer leur couverture à travers, entre autres, les prélèvements sur le Fonds de régulation des recettes (FRR). Ce fonds d’affectation spécial ouvert dans les écritures du Trésor public et alimenté annuellement par des plus-values de la fiscalité pétrolière, affichait un solde positif de plus de 3.687 milliards de DA à la fin de l’exercice écoulé et devra engranger un montant supplémentaire de 500 milliards de DA à la clôture de 2024, ce qui permettra de faire face en partie au déficit du Trésor (...). Sur un autre plan et en réponse aux questionnements de certains députés quant à l’avancement du processus de numérisation, Laaziz Faid a fait savoir aux présents qui l’interpellaient sur cet aspect que le secteur des finances a effectué des grandes réalisations et de grands progrès dans ce domaine d’où la mise en place du Centre d’information et des réseaux de télécommunications des Douanes, ainsi que la numérisation des Conservations foncières et la mise en place de la plateforme Djibayatic, au niveau de 43 Centres des impôts (CDI) et 42 Centres de proximité des impôts (CPI), ainsi que la Direction des grandes entreprises (DGE). Le portail Moussahamatic, destiné à simplifier les démarches et obligations fiscales des contribuables, a déjà été généralisé au niveau de 266 recettes des impôts à travers 32 wilayas. L’avancement rapide du processus de la numérisation, permettra de disposer de données suffisamment détaillées et précises pour présenter à l’avenir, avant la fin du premier trimestre de chaque exercice budgétaire, un rapport sur l’évolution de la situation économique du pays et l’orientation des finances publiques, tel que réclamé, lors des débats sur le PLF 2025, par la Commission des finances et du budget de la Chambre basse. La lutte implacable contre le marché parallèle des devises et l'avenir du square, le ministre des finances a rassuré que celui-ci a nécessité la conjugaison des efforts et notamment la contribution et l’implication de toutes les institutions en vue d’instaurer les conditions d’une régulation plus efficiente de la sphère commerciale domestique. En définitive, il y a lieu de rappeler que toutes les interrogations des élus et des chefs des groupes parlementaires étaient axées exclusivement sur le volet social, la dimension sociale et à Laaziz Faid, ministre des Finances, de leur répondre par la poursuite des efforts par le Gouvernement, dans la préservation du pouvoir d'achat des Algériens et par la maîtrise de l’inflation galopante par, dit-il, la réduction des produits alimentaires de première nécessité.


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