L’OMS veut un accord sur les pandémies !

Les États membres de l'Organisation mondiale de la santé se sont retrouvés à Genève, ce lundi, pour poursuivre les négociations en vue de finaliser un accord visant à mieux prévenir les pandémies. Les récentes flambées de maladies telles que la mpox, le virus de Marburg ou la grippe aviaire H5N1 soulignent l'urgence d'un consensus, afin d'éviter les erreurs critiques commises lors de la gestion de la pandémie de Covid-19. Le Covid-19 a mis en lumière de manière brutale les failles de notre préparation face aux pandémies. Pris de court, les systèmes de santé se sont retrouvés submergés, causant des millions de morts et paralysant l’économie mondiale. Faire face aux pandémies est devenu un défi pour le Monde. L'objectif est d'atteindre un accord dans les 15 jours, malgré le report de certains sujets délicats, comme le partage des connaissances et l'accès équitable aux traitements. Les négociations mettent également en lumière une lutte essentielle pour davantage de justice et de solidarité en réponse aux crises sanitaires mondiales. Lors de la pandémie de Covid-19, de nombreux pays à faibles revenus ont été gravement désavantagés, privés d'un accès équitable aux vaccins, largement accaparés par les nations plus riches. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS, a souligné l’urgence de conclure cet accord face à la persistance des menaces sanitaires mondiales. «Le temps n’est pas notre allié. La prochaine pandémie n’attendra pas », a-t-il averti. Les négociations sont d’autant plus urgentes après l’apparition de nouvelles épidémies, notamment le virus de Marburg au Rwanda et la propagation du H5N1. « Si le monde a échoué sur un point, c’est sur la question de l’équité » pendant la pandémie de Covid-19, a souligné le patron de l’OMS vendredi. «L’Afrique a été laissée pour compte à l’époque et cela ne devrait pas se produire», a souligné Tedros Adhanom Ghebreyesus, appelant par exemple à produire les moyens nécessaires localement. Les divergences entre pays riches et pays en développement persistent dans les négociations sur un futur accord de prévention des pandémies à l'OMS. Si des progrès ont été réalisés sur plusieurs articles, les tensions se concentrent sur l'accès équitable aux agents pathogènes et aux ressources médicales. Les pays en développement, rappelant leur marginalisation lors de la crise du Covid-19, réclament un partage plus juste des vaccins et traitements. La Malaisie, représentant le Groupe pour l’équité, a proposé de réserver 20 % de la production aux pays moins avancés, tandis que la Tanzanie et d'autres États insistent sur un accord fondé sur l'équité. Les pays riches, pour leur part, défendent la propriété intellectuelle et prônent un transfert de technologie volontaire. Malgré l’urgence soulignée par des pays comme l’Allemagne, les désaccords restent un obstacle à un consensus rapide. La tension entre les pays riches et pauvres est palpable et la question de l’équité dans l’accès aux ressources sanitaires restent un enjeu majeur pour la suite des négociations, relaye l’AFP.


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