Dans le viseur du gouvernement et des autorités locales. Est-ce le début de la fin des constructions en amiante à Oran ?

Utilisé systématiquement dans la construction en Algérie dans les années 80, l’amiante se retrouvant même dans les écoles, les constructions de bâtiments ou d’usines industrielles en raison de ses particularités de résistance au feu et aux au frottements, avec ce que tout cela supposait comme conséquences et dangers sur la santé humaine comme l’inhalation et les maladies respiratoires. Son exploitation industrielle et commerciale n’a cessé d’augmenter jusqu’en 1975 suite à la maîtrise de ses propriétés physiques et chimiques particulières. Plus de 40 ans après, l’amiante reste toujours un sujet d’actualité en Algérie. C’est le combat du gouvernement actuel. Dans la wilaya d’Oran, les efforts des autorités locales pour enrayer l’usage de ce minerai de haute toxicité des constructions du secteur du bâtiment, démolir tout type de construction et d’écoles en amiante pour clore ce chapitre définitivement, avaient commencé il y a plus d’une dizaine années mais il s’agit d’efforts qui traînaient et ne suivaient pas forcément le rythme et la volonté politique réelle, car ils étaient menés souvent en catimini parfois n’étant pas une priorité du développement local, jusqu’à 2021 où les efforts se sont accentués avec notamment relogement décidé de 1100 familles occupants le site des bâtiments dit «Talian» dans le quartier de Es-Seddikia et la démolition de ces blocs en préfabriqué et regorgeant d’amiante. Toutefois, cela n’aura pas suffi parce qu’il fallait dégager des enveloppes pour éradiquer d’autres constructions ou habitations sous prétexte qu’elles seraient «amiantisées». Ainsi, paraît-il, d’après un recensement, 50 familles à Gdyel seraient toujours dans ce problème depuis de longues années. C’est du moins ce qu’a laissé entendre récemment un élu de la commission de l’habitat lors de la session d’APW, qui intervenait suite aux débats ouverts sur les différents problèmes relevant du développement local. Cet élu a demandé au wali de trouver une solution aux problèmes que vivent les familles en question. D’après un ancien recensement, il parait que 160 autres familles à haï dit «Mouhajirrines», seraient dans la même situation et attendent d’être relogées. Il y a lieu cependant, de noter que 25 familles du quartier de «Maraval» auraient été débarrassées de ce problème épineux dernièrement suite à un vaste programme de la wilaya, mais le sujet continue de se poser toujours et Dieu seul sait si un nouveau recensement verrait le jour pour réactualiser les données et mettre à jour ce fichier qui jetterait la lumière sur d’autres constructions qui, jusque-là, auraient échappé au recensement.


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