Bien qu’un vaste programme de relogement ait été entamé par les autorités pour la lutte contre l’habitat précaire, certains points noirs à Oran semblent être oubliés et mis à l’écart. C’est le cas d’un haouch sis au 22 rue Amari Mohamed à Boulanger, dans lequel vit une dizaine de familles dans des conditions pour le moins pénibles. Il suffit de rendre visite à cette bâtisse pour voir à quel point la souffrance de ses habitants est immense. A l’entrée de ce Haouch, on s’aperçoit très vite que la misère est ancrée au milieu de ses habitants qui certains parmi eux s’étant installés dans ce Haouch depuis plus de 40 ans. Mais d’après nos informations, ce Haouch dont certains habitants ont été relogés à Belgaid dans la dernière opération qui a touché le quartier en question, la saison des pluies est devenue synonyme d’effondrements et d’éventuels drames pour les familles habitants les bâtisses menaçant ruines. Lors des intempéries, eu égard à l’état de délabrement dans lequel se trouve cette bâtisse, "nous croisons les doigts lorsque la pluie se met à tomber, et dès que le temps commence à se détériorer, nous sommes obligés de rester dehors pour parer au plus urgent", nous dira Fouad Larbi Belkheir, un père de famille habitant ce Haouch depuis de longues années. Des dizaines de familles, donc, vivent dans des conditions précaires, une promiscuité insupportable occupant des bâtisses traditionnelles ne tenant que par miracle ou par la grâce de Dieu. A l’intérieur de cette bâtisse, on découvre ainsi des femmes, des enfants s'efforçant de vivre normalement. Malgré les diverses opérations de relogement et les nombreuses opérations d’expulsion engagées par les autorités contre les squatters d’immeubles désaffectée, des bâtisses non démolies au quartier de Boulanger pour diverses raisons techniques ou administratives, sont de nouveau occupés par de nombreuses familles qui pour la plupart ont été déjà relogées. Il semble que le problème de relogement n’est pas près d’être classé définitivement.
Habitat précaire à Boulanger. Le calvaire des habitants du «haouch» du 22 rue Amari Mohamed
- par Youcef. Chaibi
- Le 02 Novembre 2024
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