Le recrutement estival opéré par le MCO tourne au fiasco. Chelle découvre les limites de son effectif

Le nul frustrant concédé par le Mouloudia d’Oran au Paradou, vendredi soir au temple olympique du 5-juillet a renseigné, un peu plus, l’entraineur franco-malien sur les limites de l’effectif dont il a hérité. Eric Chelle commence, en effet, à connaitre de mieux en mieux ses joueurs, leurs points forts et leurs points faibles après les avoir dirigés pour le troisième match en championnat. Beaucoup d’indices laissent, d’ailleurs, croire qu’il a découvert ce qu’une large partie du public sait depuis déjà de longues semaines, à savoir que le salaire et la réputation surfaite de certains éléments n’avaient rien à voir avec leur valeur réelle sur le terrain. A ce sujet, le fait d’avoir choisi de dépanner avec le latéral-droit Belharrane sur le flanc gauche de la défense confirme un manque pénalisant de doublures à ce niveau, même si les blessures de Hammache et de H’mida peuvent servir de prétextes qui n’expliquent, cependant, pas tout. Aussi, sa décision de ne pas faire confiance aux deux Ivoiriens, le milieu de terrain Gnoliba et l’avant-centre Syla, recrutés pourtant à coup de dizaines de milliers d’euros, confirme leur incroyable maladresse balle au pied et leur médiocre niveau par rapport à ce qui se disait à leur sujet au moment de leur signature. Tout comme l’absence de toute autre alternative crédible dans l’entrejeu à même de pouvoir développer un football plaisant comme aime à le voir Eric Chelle rappelle les dérives de l’actuelle direction mouloudéenne durant l’intersaison et ses innombrables erreurs de casting au cours d’un recrutement onéreux qui a coûté à la trésorerie de Hyproc des milliards sans pour autant que cela soit justifié sur le terrain de la vérité. Dans sa conférence de presse d’après-match, l’ancien sélectionneur du Mali évoquait la nécessité de voir à l’œuvre tous les joueurs avant de se faire une idée plus détaillée sur les déséquilibres de l’effectif qu’il a sous la main pour, ensuite, faire ses choix en matière de recrutement hivernal. Des déclarations prudentes et assez logiques que beaucoup de proches du vestiaire mouloudéen ont interprétées comme une façon polie et assez réservé d’Eric Chelle de mettre le doigt sur le problème majeur qui risque de plomber davantage l’équipe oranaise et le contraindre à revoir à la baisse ses ambitions en raison des conséquences attendues du recrutement foireux de l’été. Premier responsable et principal décideur, le membre du conseil d’administration Ahmed Belkacemi risque, d’ailleurs, de devoir rendre des comptes à un moment ou à un autre de la saison, vu qu’après à peine six journées de championnat, le pot aux roses a été découvert et une large partie du public oranais s’est aperçu de la supercherie.


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