Les concernés par la profession de chauffeur de taxi estiment que c’est un «métier en danger», selon des récentes déclarations. Les chauffeurs de taxi confrontent une crise sans précédent, affirment-t-ils. Est-ce vrai? Ou bien seraient-ils en train de renchérir sur le problème? Ils ont exprimé leurs vives inquiétudes quant à leur futur, devant des députés de l’APN, lors d’une récente réunion. Ils seraient environ 200.000 «taxieurs» -selon notre jargon-, prévoyant des périls, dus, selon eux, à l’instabilité du secteur, notamment la concurrence accrue et déloyale des transporteurs clandestins. La question des tarifs, devenus selon eux, obsolètes, fait partie de leurs insistantes revendications. L’on pourrait y ajouter d’autres récriminations: une revue de la tarification réglementée, datant de 2012. Les coûts élevés de l’entretien des véhicules et surtout une possible réduction des impôts forfaitaires unique à 0,50 pour cent. Le taxi est un métier de prestation, s’il est bien dirigé, il pourrait offrir un bon visage sur l’environnement urbain, sur le niveau d’évolution d’une communauté. Un taxi de service accueille chaque jour des êtres humains de toutes les espèces, des nationaux, des étrangers, des cultivés, des ignares, des femmes, des hommes, toutes les moralités se rencontrent chez le chauffeur de taxi … Donc, ce dernier est appelé à traiter avec toutes ce «melting pot» d’êtres humains. Ce n’est pas une fois par an ou par mois mais quotidiennement. Parfois, je m’interroge si l’on pourrait dispenser des cours de psychologie à ces infortunés «taxieurs», afin qu’ils puissent traiter avec toutes ces variétés d’êtres humains… Parfois, également, l’on pourrait facilement, être exposé au pires des dangers, quand on est tombé à pic sur des pervers narcissiques ou sur des criminels en quête de proies faciles. Voilà pourquoi les pouvoirs publics devraient prendre la question des chauffeurs d’un angle plus fourni… Il ne s’agit pas d’un métier comme les autres, généralement identifié aux impôts et aux diverses taxes qu’il verse au fisc, périodiquement. Il est là, afin d’assurer une prestation à la faveur d’un citoyen national ou d’un étranger. Il est ainsi appelé, grâce à son comportement exemplaire, à offrir une belle image de sa communauté et de la nation, toute entière. Il y a les syndicats professionnels qui réclament les droits de ces gens. Il faudrait, également, qu’il y ait des services de contrôle qui veillent sur les devoirs et les applications rigoureuses des règlements...